mardi 9 avril 2013

Recruter devient-il plus difficile ?

Les dernières statistiques d'emploi au Québec sont encourageantes : malgré une baisse dans le domaine de la fabrication, les secteurs de la culture et des sciences sont en croissance, maintenant le taux de chômage à 7,7 %. Il est au même niveau que celui de l’Ontario pour mars.

On nous annonçait une forte pénurie de main d'oeuvre il y a quelques années, causée surtout par les départs à la retraite de la génération des Baby-Boomers. Elle devait nous frapper de plein fouet à partir de 2012 et commençait à se faire sentir dès les années 2000, mais elle s'est résorbée beaucoup avec la récession de 2009. Depuis quelques mois, elle semble vouloir revenir, en même temps, les signaux du marché et les impressions des employeurs sont mitigées.

D'où ce sondage éclair : est-il est plus ou moins facile de recruter qu'avant ?
Répondez en cliquant ici.

Salon de l'emploi Terrebonne : participation en hausse

Employeurs incertains

D'un côté, les entreprises utilisent moins les services de chasseurs de tête - habituellement signe d'une baisse du recrutement, et plusieurs entreprises ont réduit les investissements et embauches depuis l'automne.

De l'autre, mes collègues et moi sommes beaucoup sollicités pour aider à faire du recrutement et trouver de nouvelles sources de candidats, pendant que plusieurs clients peinent à combler certains postes spécialisés. Les salons de l'emploi régionaux que je connais ont eu beaucoup de succès, autant du côté des entreprises que des chercheurs d'emploi.

J'espère que le sondage nous aidera à nous faire une meilleure idée.
Merci pour votre participation!


mercredi 20 mars 2013

Pénurie de talents ou manque de diversité ?

On sent la reprise de la pénurie de main d'oeuvre dans de nombreux secteurs.
Ce poste d'arpenteur-géomètre ==>
que j'ai affiché en est un exemple il a généré très peu de CV et nous devrons élargir les sources pour obtenir plus de candidats. En passant, si vous connaissez un arpenteur-géomètre, c'est vraiment un beau poste :)

C'est également le retour du paradoxe : d'une part, les employeurs manquent de candidats pour plusieurs postes. De l'autre, de nombreux candidats n'arrivent pas à trouver d'emploi malgré de belles qualifications.

Toutes les raisons sont bonnes
Imaginez maintenant les candidats qui voient passer des offres d'emploi pour lesquels ils se sentent qualifiés, alors que les employeurs rejettent leur candidature :
  • sur-qualifié
  • trop d'expérience, il va coûter trop cher en salaire
  • pas assez d'expérience
  • pas d'expérience québécoise (voir mon précédent billet à ce sujet)
  • trop jeune, trop vieux, trop extraverti, trop intraverti, etc.
  • une jeune femme ? elle va tomber enceinte
  • un jeune homme ? il va demander le congé parental
  • un immigrant ? il va nous demander un accommodement raisonnable
Ces jugements sont souvent automatiques. On cherche le 3 à 5 ans d'expérience capable de tout faire sans formation, si possible célibataire disponible les fins de semaine. Même si certains points sont justifiés, par exemple le fait qu'un jeune manque d'expérience, il est bon de les remettre en question, surtout lors de pénuries :
  • Ce poste requiert-il vraiment ce diplôme ? Cette expérience ? 
  • Être bilingue ? Peut-on apprendre l'anglais une fois dans le poste ?
  • Quels moyens nous permettraient de l'embaucher malgré son manque d'expérience ?
Ces questions peuvent devenir le nouveau réflexe qui vous permettra d'éviter le pire de la pénurie. En vous intéressant à tous ceux qui sont moins en demande sur le marché, vous augmentez automatiquement votre bassin de candidats potentiels. Vous aurez également les avantages d'une équipe plus diversifiée.

Voir à ce sujet l'enquête annuelle Manpower sur la pénurie de Talents.

dimanche 17 mars 2013

Équité salariale - l'échéance du 31 décembre 2013

Je n'avais pas parlé d'équité salariale depuis longtemps. En même temps, une nouvelle échéance approche, celle du 31 décembre 2013. Elle touche beaucoup d'employeurs québécois qui n'étaient pas assujettis au départ et qui ont atteint le seuil de 10 employés par la suite.

Rappelons la Loi : tout employeur comptant 10 salariés et plus au Québec doit réaliser un exercice d'équité salariale selon les règles de la Commission d'équité salariale. Pour le détail, voir les liens au bas de ce billet.

Ces employeurs ont jusqu'au 1er janvier 2014 pour le réaliser. En pratique, la Loi demandant des affichages durant au moins 4 mois, l'exercice lui-même doit être complété au plus tard au 30 septembre 2013. Et pour les entreprises de 50 employés et plus, les affichages totalisent 8 mois, portant la date limite pour effectuer la première étape et débuter le 1er affichage au 30 avril 2013.

Faire l'exercice avant la date limite a ses avantages. Si la Commission est bien occupée avec les milliers de plaintes déjà enregistrées, de nombreux employeurs que je connais ont reçu des lettres les avisant qu'ils étaient l'objet d'une plainte et qu'ils recevraient sous peu la visite d'un inspecteur. La plupart ne l'avaient pas vu venir et ont dû faire ou réviser l'exercice en vitesse. Ensuite, le registre des entreprises demande maintenant d'entrer les informations de l'équité dans leur enregistrement obligatoire. Bref, vaut mieux le faire à l'avance plutôt que sous la pression.

Voyez les précédents billets pour en savoir plus :
Êtes-vous assujetti ?
Vraiment tous les employeurs ? Les mythes et les plaintes
Les ressources pour s'y retrouver
Le site web de la Commission de l'équité salariale
L'ensemble des mes billets sur le sujet

Paragraphe "marketing" (voir ici)
L'équipe d'Alizé ressources humaines peut vous aider à réaliser votre exercice d'équité salariale. Communiquez avec nous pour en savoir plus !

jeudi 14 mars 2013

Conciliation travail famille 2

Voici la suite de ce billet, avec les idées et trucs de conciliation travail-vie privée que les participantes ont partagés généreusement durant l'atelier sur le sujet.

Horaire
- mettre une règle ne pas travailler après le souper
- intégrer des journées de repos ou du sport de façon régulière
- cuisiner le dimanche pour plusieurs repas de la semaine prochaine
- réserver une période fixe (par semaine, par mois) pour du repos ou une activité qu'on aime
- 1 soir par semaine ou par mois sortir de la routine familiale et professionnelle
- respecter l'agenda, dans lequel on a mis des espaces pour soi
- les fins de semaine sont "sacrées"
- être disponible toute la semaine pour le travail mais moduler son horaire pour avoir du temps avec les enfants à tous les jours
- compromis à l'horaire : temps supplémentaire = on termine plus tôt vendredi

Famille
- partager des tâches, travailler avec les membres de sa famille
- sports ou loisirs en famille pour décrocher (ex. camping, course automobile)
- amener le bébé au bureau
- compter sur le support familial
- toujours avoir des projets à faire en famille
- se donner des temps juste en famille et sans interruptions extérieures
- agir comme si grosse famille (pas le choix, économiser, partager les tâches)
- aller souper une fois par semaine/mois au resto avec son jeune, son conjoint
- période réservée à l'arrivée des enfants pour faire raquette, soccer, etc.

Déléguer
- engager une femme de ménage
- la femme de ménage amène parfois la discipline de se ramasser avant son passage
- piloter plutôt qu'opérer, chef d'orchestre plutôt que musicien
- faire venir des plats du traiteur
- ne pas ramasser quand les enfants n'ont pas ramassé
- attendre de prévoir de la visite avant de faire du ménage
- faire confiance à ses collègues au travail pour se libérer du temps

Organisation
- utiliser plein de post-it
- tableau pour organiser et planifier qui fait quoi (du ménage au dentiste)
- paniers de rangement pour tout ce qui traîne
- quand le panier est plein, c'est le temps de classer
- faire avec ce qu'il y a dans le frigo ou l'armoire
- listes pour gérer et se libérer l'esprit

Soi, les autres et l'environnement
- épurer notre environnement (simplifier entourage, meubles, processus, etc.)
- diminuer le contact avec des gens qui nous prennent trop d'énergie
- préparer une attention d'avance, chez soi, pour avoir hâte de revenir le soir
- se garder un moment à soi, seule
- choisir dans quoi tu t'investis
- prendre des journées pour faire quelque chose de différent 
- tenir ses promesses

Et pour finir, se consoler de savoir qu'on n'est pas seuls à vivre ces situations !
Vous avez vos trucs à partager ? Dites-le nous !

mardi 5 mars 2013

Prise de décision et leadership

Dans notre groupe de co-développement de CRHA, mon collègue Jean-Marc Perreault est venu animer un atelier sur le leadership et le travail d'équipe. Voici un résumé des principaux éléments qu'il a présentés.

Il a rappelé pour commencer qu'un bon leadership passait d'abord par la capacité à prendre les bonnes décisions mais que ce processus était souvent difficile et peu structuré.

Il a fait participer les personnes présentes à une mise en situation permettant de conclure que les décisions d'équipe tombent souvent dans un de ces deux cas :
  • le groupe partageant les mêmes valeurs va trouver facilement une solution "facile" mais sans s'éloigner du consensus
  • le groupe en discordance de valeurs va avoir plus de difficulté à prendre la décision, mais trouvera probablement des solutions plus créatives 

M. Perreault a également présenté un mode de prise de décision appelé "sans objection" inspiré du modèle sociocratique. Ce mode diffère des décisions démocratiques ou autoritaires parce qu'il permet d'obtenir l'approbation et l'apport de tous et il est souvent plus rapide et efficace que le mode par consensus. Il apporte ces avantages :
  • responsabilisation
  • accès à l'information 
  • appuie sur les arguments plutôt que sur les statuts de celui qui parle 
  • droit à l'erreur 
  • contact facilité
  • souci du bien collectif et du bien individuel 
Il a terminé en rappelant qu'une bonne décision ...
  • est acceptable par tous 
  • tient compte des limites de tolérance des individus et du groupe 
  • permet à l'équipe d'avancer vers l'objectif commun
  • n'est pas parfaite 
  • n'existe peut-être pas

mercredi 27 février 2013

Conciliation travail famille - 1

Le 31 janvier dernier j'ai eu la chance d'animer un atelier sur la conciliation travail famille lors de la journée sur le leadership au féminin organisée par la Chambre de commerce de Mascouche-Terrebonne. Les échanges ont été tellement riches et variés que je les ai pris en note pour les partager avec vous.

Devant cinq groupes d'environ 8 participantes, nous avons commencé avec la notion que la conciliation travail-famille touchait tout le monde lorsqu'on l'appelait conciliation travail-vie privée.

Ensuite les échanges ont porté sur les situations vécues par chacune des participantes. Certaines étaient bien heureuses de voir qu'elles n'étaient pas seules à vivre des situations exigeantes et à partager leurs défis, trucs et succès avec d'autres femmes ayant le même vécu.

Quelques constats généraux se retrouvaient chez la majorité des participantes :
  • difficulté - et nécessité! de garder du temps pour soi
  • stress des exigences croissantes : être disponible, faire plus d'heures
  • crainte de ne pas être à la hauteur
  • importance du support du conjoint, de la famille, des amis
  • volonté de s'investir professionnellement sans se perdre dans le travail
  • défi de vouloir réussir professionnellement ET bien s'occuper de ses enfants
Dans le ou les prochains billets, je donnerai les trucs et idées que les participantes utilisent pour faciliter cette conciliation.

mercredi 20 février 2013

Formation 19 mars - Décidez vite et bien

Avant cette formation
Comment bien décider ? Beaucoup de gestionnaires doivent prendre des décisions en équipe à tous les jours. Si certains ont ce processus en horreur, d'autres semblent le faire facilement.

Pour aider les gestionnaires à faciliter la prise de décision en groupe, nous offrons une formation d'une demi-journée le mardi 19 mars à Mascouche. En collaboration avec Jean-Marc Perreault, cette formation donne les notions et les outils pratiques pour décider vite et bien en équipe, et faciliter l'application de ces décisions.

Nous verrons des méthodes éprouvées pour passer d'un processus de décision pénible et sans résultats, à un processus plus agréable et qui facilite l'application de ce qui a été décidé.

Après cette formation ;)
Conçue pour la PME par Jean-Marc Perreault, la formation inclut de nombreux exercices et exemples pratiques. Psychologue et formateur en leadership et en gestion des équipes de travail, M. Perreault y offre également plusieurs outils que les équipes utiliseront pour augmenter à la fois leur efficacité et leur plaisir de travailler ensemble.



Informations et inscription

Pour information cliquer ici
Pour inscription cliquer ici

Je vous invite à communiquer avec moi pour plus d'information ou à vous inscrire en cliquant sur les liens.

lundi 18 février 2013

L’entrevue de groupe mieux qu'en individuel ?

Je voulais vous parler de l’entrevue de groupe parce que je la trouve bien utile pour les postes demandant beaucoup de recrutement. Puis j’ai lu en janvier un article surprenant de Olivier Schmouker du journal Les Affaires (1) au sujet d'une étude réalisée par des professeurs de Harvard qui suggère de l'utiliser pour TOUS les postes.

L'étude, réalisée avec plus de 500 personnes, a prouvé qu'il est très avantageux d’utiliser l’entrevue de groupe plutôt que l'entrevue individuelle pour l'embauche, parce qu'elle permettrait de trouver le meilleur candidat dans 92% des cas. Vous avez bien lu, durant les tests, le recruteur se trompait sur la qualité du meilleur candidat dans seulement 8% des cas en entrevue de groupe. C'est six fois moins qu'en entrevue individuelle, où le taux d'erreur était de 51%...

Mais comment ? L’expérience a montré que les recruteurs font moins d’erreurs en entrevue de groupe qu’en entrevue individuelle. Face à un groupe, on se mettrait à comparer les candidats entre eux, ce qui augmenterait la précision de l'évaluation. En individuel, on se met plutôt à juger le candidat avec des critères personnels, souvent inconscients (exemple tiré de l'étude : "cet homme sera meilleur qu'une femme en maths"). Ceux-ci sont plus souvent biaisés et augmentent notre taux d’erreur.

Bien sûr l'entrevue de groupe n'est pas une panacée : par exemple elle montre peu ou pas les habiletés manuelles ou la compatibilité à la culture de l'entreprise. En même temps, un outil permettant de presque doubler notre capacité de comparer les qualités immédiates d'un candidat, et qui permet en plus de sauver du temps et améliorer notre image d'employeur, vaut la peine d'être intégré à notre processus de sélection. Nous verrons dans un prochain billet quels sont les autres avantages de l'entrevue de groupe et comment l'implanter concrètement.

Ref. 1 : Un truc ultra-simple pour ne plus jamais discriminer les femmes au travail paru sur le site web les affaires.com le 10 janvier 2013

mercredi 6 février 2013

Pourquoi je blogue en 2013 - 200e billet

Le web2biz du 20 février prochain a invité quelques blogueurs entrepreneurs à partager leur passion, leurs défis et motivations. Mathieu Laferrière, un des organisateurs, a eu la gentillesse de m'y inviter et nous a demandé de répondre à la question : "pourquoi je blogue en 2013", ce qui me permet d'écrire ce billet plus personnel. Si vous êtes curieux de savoir ce qui se cache derrière mon blogue, voici l'occasion. Et le hasard fait bien les choses, vu qu'il s'agit de ma 200e publication !

Historique
Suite aux changements aux normes du travail du Québec de 2003, j'ai commencé à envoyer par courriel des mises à jour et nouvelles RH à mes clients. La demande a cru et j'ai alors développé une info-lettre mensuelle, puis en 2008, j'ai commencé le blogue pour faciliter la recherche et l'interactivité. Le 1er billet publié a été : Tendance hausse des salaires et il a été suivi d'une moyenne d'un billet par semaine, toujours sur le thème des RH. En 2013, l’info-lettre compte plus de 1000 abonnés, et le blogue environ 4000 pages vues chaque mois.

Pourquoi ?
Depuis le début, j'écris d'abord ce blogue pour être utile à mes clients et garder le contact avec eux par l'infolettre. N'étant pas une bonne "vendeuse" de moi-même, il me permet de montrer mon expertise et d'afficher mon approche, simple et orientée PME. C'est aussi une façon de noter des idées que j'ai aimées et d'y référer au besoin.

Cybèle Rioux
CRHA et blogueuse
Ensuite il fait partie de ma stratégie marketing : garder le contact signifie que mes clients pensent à moi lorsque des besoins ressources humaines surgissent. Certains d'entre eux m'appellent trois ou six ans après avoir reçu une petite formation, suite à la réception de l'infolettre ou parce qu'ils ont vu mon blogue dans une recherche Google.

J'envoie aussi de temps à autre des invitations à participer à des formations, sondages ou projets que j'offre, comme TruMontreal. Le blogue m'aide également à être trouvée dans les moteurs de recherche. Même si chaque billet demande entre 2 et 6 heures de travail, son écriture répond à plusieurs objectifs d'affaires et personnels.

Si j'écris ce blogue sur les RH c'est bien sûr parce que je suis entrepreneure et passionnée de ressources humaines. En même temps, j'aime écrire et grâce à vous, lecteurs qui revenez chaque mois, je sens qu'on apprécie mon travail et que je fais quelque chose d'utile.

MERCI, 200 fois MERCI à tous mes abonnés et lecteurs !

PS Pour ceux qui aimeraient s'abonner à l'info-lettre, cliquez ici pour vous inscrire.

mardi 29 janvier 2013

Sans expérience québécoise, que faire ?

Des gens à l'étranger ou récemment immigrés me demandent parfois s'il est facile de trouver un emploi au Québec. La réponse générale est que ce n'est généralement pas facile, parce que les employeurs sont prompts à rejeter une candidature pour manque d'expérience québécoise. Ceci pose un sérieux problème à l'immigrant qui veut justement acquérir un peu d'expérience et le même phénomène arrive un peu aux récents diplômés.

D'abord, l'employeur québécois est pragmatique. Un diplôme est plus ou moins important pour lui, à part pour les postes d'entrée. Pour les postes non qualifiés, un ou des diplômes universitaires sont mêmes nuisibles parce qu'un employeur peut craindre que le candidat quitte pour un meilleur emploi par la suite. Pour la plupart des autres postes, le critère le plus important est le nombre d'années d'expérience pertinente, et les employeurs tiennent peu compte de l'expérience hors Québec pour ces raisons :
  • équivalence inconnue : le vocabulaire, la formation et la perception du niveau de responsabilité d'un poste varient d'un pays à l'autre. Ex. ceux qu'on appelle ingénieurs dans certains pays sont plutôt des mécaniciens automobiles ici.
  • validation plus difficile : à cause du point précédent et de la distance, les démarches pour s'assurer de la véracité et de la qualité de l'expérience hors Québec sont beaucoup plus difficiles. 
Ensuite, plusieurs employeurs et recruteurs sont frileux d'engager un "étrange"*. La plupart ne sont pas racistes, mais ils veulent recruter des candidats rassurants, faciles et rapides à évaluer. Ils craignent aussi l’accommodement (dé)raisonnable, la demande de congé pour raisons religieuses, l'incompréhension culturelle. Comme il est mal vu d'être raciste et interdit par la loi de discriminer à l'embauche, ceci ne peut être discuté avec le candidat, qui ne saura pas si c'est vraiment par manque d'expérience québécoise qu'il n'a pas été retenu.

Comment faire alors pour acquérir ces premières années d'expérience québécoises? Autant pour les immigrants que pour les nouveaux diplômés, le plus utile est de bâtir et maintenir un réseau. Ces gens qu'on connaît informellement, sont la meilleure chance d'accéder à un emploi intéressant.Voici quelques idées pour agrandir son réseau :
  • participer à des activités locales ou près de l'endroit où on aimerait travailler : loisirs, sports, chambre de commerce, 5 à 7 professionnel
  • parler (mais pas trop) de sa recherche d'emploi à ses voisins, sa famille, ses amis
  • faire du bénévolat
  • suivre des formations, du domaine professionnel ou autres
Le bénévolat et les formations sont particulièrement intéressants parce qu'ils permettent un contact sur une plus longue période avec des gens ayant des intérêts en commun.

Quelques sites web intéressants :
http://www.immigration-quebec.gouv.qc.ca/fr/emploi/index.html
http://www.travailimmigrants.com/ressources/chercheurs-demploi
http://www.emplois-montreal.ca/fr/organisme-daide-a-la-recherche-demploi/
Et un ajout au 25 mars sur la perception parfois exagérée de l'"el dorado québécois" : http://lasourcehumaine.wordpress.com/...

*Expression familière parfois utilisée au Québec pour parler d'un étranger, plutôt utilisée avec le sourire