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Cybèle Rioux et Sandrine Théard - animatrices de
l'atelier "Le recrutement est-il meilleur au Canada?" |
Le 26 octobre dernier, j'ai eu la grande chance de participer au
TruParis, ce fut intense et très enrichissant.
Ce billet est le premier d'une série présentant quelques unes des idées et citations qui m'ont interpellée durant ce
non-évènement.
Si les Tru vous sont inconnus, je vous invite à consulter
les sites de
TruMontreal et
TruParis pour vous en donner une idée.
Le premier atelier était
À quoi sert le site carrières des entreprises
animé par
Marie-Pierre Fleury de ID Carrières et
Christophe Fourleignie.
Si le site carrières a souvent été mis au centre de la
stratégie de recrutement, il va probablement devenir un outil parmi
d'autres. Les participants se sont entendus qu'il restera essentiel, au
moins pour regrouper l'ensemble des informations RH.
Une question intéressante a surgi :
Linkedin sera-t-il capable de prendre la
place du site carrières des entreprises ? Si oui, Linkedin risque-t-il
alors de formater le processus de recrutement d'une façon qui pourrait
réduire la portée de l'image employeur, la créativité du processus ?
Sans compter l'aspect de "Linkedin dépendance" comme le soulignent nos
amis Français.
Les réseaux sociaux sont un outil plus
intéressant pour les PME (que le site carrière) parce que ces dernières n'ont pas
la notoriété des grandes entreprises qui génère un bon trafic vers leur page carrière. Parlant de notoriété, un des participants rappelle qu'Apple, l'entreprise la plus "attractive" au monde, recrutait seulement par un onglet "valeurs", même si une recherche montre qu'ils ont maintenant eux aussi
un site carrières.
Migration vers les sites "mobiles"
Des participants ont comparé le nombre de candidats qui passaient par leur
site mobile (destiné aux téléphones intelligents et tablettes). L'un comptait 1% des
candidatures, tandis qu'un autre (une université) comptait 0.8% il y a
un an. Ce chiffre a explosé depuis à environ 10% en augmentation de plus de 1200%.
Chaque canal atteint un type de candidat différent selon un des participants. On conclut que chaque outil ou source qui génêre des candidatures a sa place et qu'il faut en suivre l'évolution.
Certains utilisent des idées créatrices pour atteindre les candidats par des moyens
inusités.
Ikéa a inclus des pamphlets à l'intérieur des boîtes des
meubles vendus aux clients avec la mention "vous aimez nos produits,
venez travailler chez nous!" Une des participantes donne l'exemple
de son entreprise. Ils donnent un cours d'informatique gratuit à un
groupe d'étudiants, ce qui leur permet de les évaluer et de proposer un
poste aux plus intéressants.
Un autre estime que les candidats
regardent d'abord les offres d'emploi, ensuite le processus de
recrutement, et finalement le contenu complémentaire comme le site carrières et
le site d'entreprise. Le site carrière serait très secondaire selon
lui.
Plusieurs pensent qu'il y a beaucoup à
améliorer dans la communication de l'offre d'emploi. L'une parle de son
entreprise : "Nous avions un énorme SIRH et seuls les recruteurs
participaient à son amélioration, maintenant plusieurs départements sont
impliqués et le processus et plus efficace".
L'animateur
rappelle que le processus RH fonctionne très bien "en laboratoire" mais
grippe en cas de grain de sable. Or, avec la multiplication des canaux,
il y en a de plus en plus de grains de sable.
Un débat est lancé juste avant la fin : faut-il personnaliser ou individualiser le processus de recrutement ? Nos amis français maîtrisent bien le vocabulaire, mais j'ai dû faire une recherche sur Wikipédia pour m'assurer de la distinction :
personnaliser veut dire adapter le message en fonction de la personne et des informations que l'on possède sur elle dans la base de données. Tandis qu'
individualiser, plus philosophique, signifie qu'on reconnaît l'usager comme un individu distinct du groupe sans nécessairement adapter le message en fonction de sa personnalité virtuelle. Et vous, pensez-vous que le processus de recrutement doit faire l'un ou l'autre pour fonctionner ?
À suivre !