mardi 28 avril 2020

Déconfinement : qui, quand et comment?


Mis à jour le 7 mai 2020

Voici les grandes lignes du déconfinement annoncé par le premier ministre Legault le 28 avril. Attention, il y a souvent une date pour le Grand Montréal et une autre date pour les autres régions du Québec. À noter que la date d'ouverture des commerces du Grand Montréal a été repoussée du 11 au 18, puis au 25 mai et pourrait changer encore selon l'évolution de la pandémie.

Pour savoir quelles municipalités font partie du Grand Montréal, voir une carte ici.

Tous les employeurs devront respecter les mesures sanitaires et d'hygiène supervisées par la CNESST. Voir ici leur trousse COVID-19 qui sera utile pour préparer le retour au travail.


Dates de réouvertures
  • Commerces de détail avec porte donnant sur l'extérieur (incluant ceux qui sont dans un centre commercial) : 25 mai pour le Grand Montréal et 4 mai pour les autres. 
  • Ensemble de l'industrie de la construction : 11 mai.

Manufacturier
  • Ensemble de l'industrie manufacturière : 11 mai - avec restrictions du nombre d'employés.
  • Maximum de 50 employés pouvant travailler sur un même quart de travail dans une usine, plus 50 % de la main-d'œuvre excédentaire. Exemple : s'il y a normalement 300 employés, l'usine peut avoir : 50 employés + 50% de 250 = 175 employés.
  • Levée des restrictions du nombre d'employés : 25 mai.

Écoles
  • Écoles primaires et garderies : 25 mai pour le Grand Montréal et 11 mai pour les autres, sans obligation d'envoyer les enfants à l'école
  • Les classes compteront un maximum de 15 élèves.
  • Écoles secondaires, cégeps et universités : fin du mois d’août.
  • Le ministre de l'éducation a rappelé que l'étudiant "qui est à la maison doit poursuivre une scolarisation" et que la note pourrait être modulée en fonction de ce que l'enseignant perçoit du travail fait à la maison.

Demeurent fermés
  • Centre commerciaux 
  • Commerces sans porte donnant sur l'extérieur 
  • Restauration, sauf pour livraison et pour emporter
  • Salons de coiffure, d’esthétique et d’autres soins personnels
  • Secteur culturel, incluant les lieux de diffusion
  • Secteur touristique
  • Autres secteurs où il peut y avoir rassemblements.

Autres informations utiles
  • Dimanche : tous les commerces demeurent fermés le dimanche jusqu'au 31 mai, à l'exception des pharmacies, des services de livraison des épiceries, des dépanneurs, des stations-service et des comptoirs pour emporter des restaurants.
  • Barrages routiers : les barrages dressés par la police pour protéger les régions éloignées sont maintenus pour le moment.
  • Rassemblements : les rassemblements de plus de deux personnes, en dehors des milieux de travail jugés prioritaires par le gouvernement du Québec, demeurent interdits jusqu'à nouvel ordre, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.

Sources


lundi 27 avril 2020

4 étapes pour bâtir un plan de retour au travail après COVID-19 - 2


Mis à jour le 4 mai 2020

Pour mieux préparer le retour au travail dans votre organisation, voici les étapes à prévoir. N'oubliez pas de les adapter pour tenir compte des mesures établies contre la COVID-19.


1- Analyse de la situation - décideurs
On veut établir les scénarios les plus probables pour les prochaines semaines, selon les directives gouvernementales, la capacité des employés, les ventes prévues, les finances, etc. On veut produire...
  • un portrait des employés : lesquels sont actuellement à temps plein, à temps partiel, prêts à revenir, disponibles, lesquels ont des compétences critiques pour la reprise...
  • un portrait des ventes et approvisionnements : quels clients et fournisseurs sont arrêtés, en opérations partielles ou complètes, les ventes et achats à prévoir, les délais de paiement...
  • un portrait financier et des prévisions d'encaisse selon les revenus et dépenses prévues, incluant les aides gouvernementales, les possibilités avec son institution financière...
  • les scénarios possibles, ex. optimistes et pessimistes, "plans B"...

2- Réunir et décider - comité
  • Réunir un comité responsable des décisions, le plus souvent les décideurs et responsables des fonctions essentielles ou des départements. S'il y a lieu, intégrer le responsable SST.
  • Discuter ensemble des scénarios et des prochaines étapes à prévoir. 
  • Décider ensemble des grandes lignes du plan : quel département, quels types de postes, dans quel ordre... 
  • Établir les consignes générales : sécurité des espaces communs (entrées, cafétérias, toilettes, etc.), règles pour la transition, incluant le télétravail, que fait-on avec les employés qui ne souhaitent pas rentrer, les demandes de vacances, etc.
  • Déterminer un responsable qui va compiler l'information discutée et rédigera le plan général.
  • Planifier les prochaines rencontres.

3- Faire le tour des processus et des modifications à apporter - responsables
  • Pendant que le plan général est rédigé, chaque(s) responsable(s) fait le tour des processus de son département. 
  • Idéalement, le responsable révise toutes les étapes, de l'entrée à la sortie, en se mettant dans les souliers d'un employé : démarrage du travail, pauses, actions les plus courantes, équipements utilisés, déplacements, contacts avec les autres (interne et externe), etc.
  • Pour chaque étape courante, fréquente, importante ou comportant des risques, il faudra identifier ce qu'il faut changer/implanter pour respecter les règles sanitaires. Ex. respect de la distanciation, nettoyage des espaces et équipements communs, protocoles pour le travail en commun ou les services aux clients...
  • Le responsable peut s'inspirer des guides disponibles, voir plus bas.
  • Si possible, travailler avec un ou quelques employés d'expérience pour valider qu'on a fait le tour des aspects les plus importants.

4- Validation en comité
  • Durant l'étape 3, il y aura sûrement des questions qui touchent tous les départements, on fait alors une rencontre avec le comité pour discuter des nouvelles questions qui ont surgi entre-temps.
  • Finaliser le plan général et les procédures individuelles en s'assurant qu'ils sont cohérents.
  • Bien déterminer qui s'occupe de quelle étape, l'échéancier prévu, etc.

La semaine prochaine nous verrons la suite, soit les étapes pour mettre le plan application.

Guides pour le retour au travail

jeudi 23 avril 2020

12 questions pour préparer l'après COVID - 1

Ces jours-ci nous sommes tous un peu incompétents... Et nous sommes la plupart en train d'essayer de nous adapter au mieux à cette situation hors du commun.

Et un des moyens de s'adapter et se préparer au "déconfinement graduel", sera de préparer un plan de retour au travail.

Pour vous aider à bâtir ce plan, voici en première partie des questions pour bien préparer la suite.

Avant de commencer
La première étape est des réunir "virtuellement" les personnes qui peuvent décider la suite : propriétaires, directeurs des départements critiques, etc. On veut couvrir les informations des fonctions essentielles de l'entreprise, ce qui touche les employés, la production ou les services, les ventes, la capacité financière, etc. Bref, ce qui fera la différence pour les prochaines semaines!

Ensuite on veut décider comment on va établir le plan. Ces questions aideront à cerner les informations nécessaires avant de prendre les décisions et d'établir le plan final.


Qui / quoi / global 
  1. Qui doit être impliqué pour les premières étapes de l'après-COVID? Incluant le comité SST? 
  2. Quelle est la situation actuelle : directives du gouvernement, employés disponibles, finances, approvisionnement et sous-traitance, ventes prévues, etc.?
  3. Cette situation permet quel niveau d'opérations?
  4. Les personnes encore employées et celles à ré-embaucher, sont-elles en mesure de continuer comme avant, incluant santé physique et mentale? Disponibilités générales?
  5. Comment cette situation pourrait-elle évoluer d'ici 2 à 4 semaines?
  6. Quelles sont les prochaines étapes de planification pour les personnes impliquées jusqu'ici?

Employés
  1. Quelles tâches/fonctions sont essentielles?
  2. Quelles personnes devraient être rappelées en premier? En deuxième?
  3. Quel soutien y a-t-il pour les employés qui se sentent en danger, qui sont anxieux, ou au bout du rouleau?
  4. Les employés rappelés ont-ils de jeunes enfants ou des aînés à charge, ou un proche de santé précaire?
  5. Quelles sont les ressources et les suivis à faire avec les gestionnaires et superviseurs pour qu'ils soient capables d'appliquer les nouvelles mesures?
  6. Où en est la santé physique et mentale des employés (incluant les gestionnaires et la direction), durant cette période de changements extrêmes?

Pour aller plus loin

jeudi 16 avril 2020

Du nouveau avec la subvention salariale

Mis à jour le 27 mai 2020

Voici les informations pour la subvention salariale de 75% (SSUC) pour laquelle on a pu faire la demande en 27 avril.

IMPORTANT : les programmes peuvent encore changer, je fais des erreurs, etc. Assurez-vous de valider les informations avant de les utiliser. 


1- Subvention salariale de 75% (SSUC)

NOTE : un site d'information avec calculateur est maintenant disponible, voir ici.

Pour qui :
Les entreprises qui subissent une perte de revenus à cause de la COVID-19. Les petites ou grandes entreprises, celles à but non lucratif et les organismes de bienfaisance sont inclus, la mesure de "revenus" pourrait être ajustée pour les OBNL.

Quoi :
Subvention salariale temporaire de 75% de la rémunération versée.

Durée
24 semaines, du 15 mars au 29 août 2020 (rétroactif). Devant durer 12 semaines l'origine, le programme a été prolongé à la mi-mai

Montants :  
75% du salaire versé, jusqu'à concurrence de 847 $ par employé par semaine. S'il est incapable de payer plus, il semble que l'employeur peut verser seulement vers le 75% du salaire et la subvention peut alors couvrir la totalité du salaire. À valider avec les prochaines communications du gouvernements et/ou votre comptable.

Comment ça fonctionne :
La baisse de revenus se calcule par mois entier, par exemple en comparant mars 2019 et mars 2020. On pourra comptabiliser 15% pour mars (demi-mois) et 30% pour les mois suivants. Une comparaison avec janvier et février 2020 est également possible. 
Les revenus peuvent être calculés selon la méthode de la comptabilité d’exercice (lorsque les revenus sont gagnés) ou de caisse (lorsque les revenus sont perçus).
Une fois une méthode de comparaison choisie, on doit la conserver pour les périodes suivantes.
Il faut refaire la comparaison et la demande de subvention chaque mois.
Une fois qu'un employeur a été jugé admissible pour une période particulière, il sera automatiquement admissible à la période suivante. 
Les employés admissibles sont ceux qui ne sont pas admissibles à la PCU, c'est à dire le 14 jours sans rémunération par période. Voir le site web pour les détails, section "Employés admissibles"
Le montant est imposable. 
Les formulaires en ligne seront disponibles à compter du 27 avril et la majorité des paiements devraient arriver dans la semaine du 4 mai
Les organismes à but non lucratif et les organismes de bienfaisance auront le choix d’inclure ou d’exclure les subventions gouvernementales pour calculer leurs pertes de revenus.
Cliquer ici pour les détails.

    Ajout à la subvention salariale SSUC :
    Remboursement de certaines retenues sur le salaire


    Pour qui : 
    Les entreprises recevant la subvention salariale (SSUC) de 75%, pour chaque semaine pendant laquelle ces employés sont en congé payé et pour laquelle l'employeur a le droit de demander la subvention salariale (SSUC) à l'égard de ces employés.

    Quoi : 
    Remboursement de la totalité des cotisations d'employeurs pour les employés admissibles pour l'assurance-emploi, le Régime de rentes du Québec et le Régime québécois d'assurance parentale. 

    Durée : 
    12 semaines, du 15 mars au 6 juin 2020. Sera probablement également prolongé comme la SSUC, à valider avec le calcul commençant le 6 juin.

    Comment ça fonctionne : 
    L'employeur demande un remboursement en même temps que pour la demande de subvention salariale (SSUC).

    mercredi 15 avril 2020

    Quoi dire / ne pas dire à quelqu'un qui est stressé?

    Pour faire suite à notre texte sur la gestion du stress de la semaine passée, voici quelques trucs pour parler à quelqu'un qui semble affecté par le stress ou l'anxiété.

    Je me suis inspirée des conseils donnés par la psychologue Joannie Gauthier, vus sur le site web de Radio-Canada.


    1- Ne pas nier ou minimiser ce que la personne ressent
    Par exemple ne pas dire :
    "Tu stresses pour rien..." ou
    "Tu as juste à te dire que ça va bien aller!"

    Vu de l'extérieur ça semble simple, mais on l'a tous vécu un jour ou l'autre : il ne suffit pas de le vouloir pour que des pensées ou des émotions disparaissent... Ça peut aussi inciter des personnes à se taire, ou à se juger incompétents. Certaines personnes vont se sentir encore plus stressées.
    Se montrer empathique et ouvert donnera de meilleurs résultats, même si on ne comprend pas bien ce que ressent la personne.


    2- Être à l'écoute et compatissant, tenter de se mettre à la place de l'autre
    "C'est vrai que c'est un moment difficile, je comprends que tu sois inquiet". En plus de nous aider à mieux comprendre la situation de l'autre, ça nous permet de gagner sa confiance et mieux l'aider, par exemple en trouvant des solutions qu'on aurait pas vues autrement. Parfois, juste en parler à une oreille attentive va réduire leur stress/anxiété de beaucoup.


    3- Identifier les sources de stress et aider l'autre à les réduire
    En écoutant bien et en posant quelques questions, généralement on peut identifier assez facilement les sources de stress ou d'anxiété. Est-ce que c'est la crainte de perdre un emploi? La gestion de jeunes enfants à la maison? Le poids de la nouveauté d'être en télétravail, incluant parfois de rendre des compte à un gestionnaire pour qui c'est tout nouveau (et stressant) aussi? Une fois le "stresseur" identifié, comme au point 2, il est plus facile de penser à des solutions et aménagement qui vont réduire le stress.


    4- Trouver des éléments positifs ou rassurants 
    "Heureusement l'entreprise est solide" ou "Notre premier ministre a fait preuve de leadesrhip et la plupart des gens sont solidaires". La personne stressée a tendance à ne voir que les sources de stress, donc essentiellement ce qui ne va pas. Sans nier ce qu'elle vit (voir point 1) on peut l'aider à relativiser et pencher vers une vision plus globale et plus positive.


    5- Aborder des sujets liés à l'avenir ou une fierté
    Si possible, parler d'un sujet de fierté ou de quelque chose d'agréable dans le futur : "Comme ça ton garçon s'est découvert une passion pour le dessin depuis qu'il est à la maison?" ou "As-tu pensé comment tu vas faire ton jardin cette année?" Des études montrent que se projeter dans un futur agréable, c'est un moyen efficace de réduire les impacts du stress. 

    Les sources de fierté personnelles ou professionnelles aident également à balancer l'impression d'incompétence qu'on peut vivre en ce moment face à la COVID-19 ou autre bouleversement de notre routine.

    Et quand on se parle à soi-même?
    Ces trucs sont également bons pour se parler à soi-même, en les adaptant à la "petite voix" qu'on a dans la tête... Pour s'aider ou aider quelqu'un d'autre, on peut également voir le texte précédent sur les trucs pour réduire le stress et l'anxiété.


    Pour aller plus loin
    L'excellent site du Centre d'études sur le stress humain (Sonia Lupien)

    jeudi 9 avril 2020

    6 trucs pour réduire rapidement le stress et l'anxiété

    En situation de crise comme celle qu'on vit présentement avec la COVID-19, la plupart des gens éprouveront un stress accru au moins pour quelques semaines et parfois même de l'anxiété.

    Voici quelques pistes pour aider, soi-même ou les autres, face à un stress inhabituel. Et un petit cadeau de Pâques au bas de ce billet...


    1- Respirer!
    Ça paraît très simple alors que nous respirons souvent à la moitié de notre capacité... Prendre conscience de sa respiration, inspirer et expirer lentement, profondément... voilà qui aide beaucoup et très rapidement.

    Mieux encore si on veut l'essayer, on essaie la "vague" : inspirer d'abord "vers" le ventre, puis les poumons en remontant vers le haut, puis expirer en dégonflant le ventre, puis les poumons. Le temps de lire cette phrase et de faire cette respiration, vous vous sentirez mieux en quelques minutes. À faire plusieurs fois par jour, dès que vous sentez le stress, la fatigue, etc.


    2- Lâcher les nouvelles et les réseaux sociaux! 
    Très difficile quand on est inquiets, en même temps les nouvelles et médias sociaux parlent surtout de ce qui génère notre anxiété. Plus réalistement, on devrait limiter notre "exposition" aux nouvelles et autres sources d'anxiété ou de fatigue comme on limite notre exposition au soleil. Certaines applications permettent de limiter notre temps sur Facebook par exemple. On peut se donner un "rendez-vous" avec les nouvelles dans notre agenda, par exemple de 8h30 à 9h et de 16h à 16h30, et ne plus les consulter le reste du temps. Le truc no 3 peut aider à alléger également.


    3- Enlever toutes les alarmes et notifications possibles. 
    Et garder un moment chaque jour où vous mettez en "mode avion". Le reste du temps, on garde seulement les notifications absolument nécessaires (téléphone et messagerie utilisée pour le travail ou les urgences) et on va voir les autres à heure fixe, au besoin en installant une alarme sur notre téléphone. Pour savoir comment faire, je vous suggère de chercher sur Google "Comment enlever notifications Facebook" et faire de même avec chaque application qui se signale à vous, incluant les courriels, qui devraient être consultés à la demande ou programmés pour être relevés aux 30 minutes. Non seulement vous réduirez votre stress et votre fatigue mentale, mais vous augmenterez votre productivité.


    4- Prendre soin de soi, manger, travailler et dormir le mieux possible - et concentrez vos efforts sur ce qui va bien. 
    Il n'est pas facile de garder de "saines habitudes de vie" quand notre routine est chamboulée, encore plus quand on se retrouve dans une situation jamais vue comme avec la COVID. Il faut alors trouver des trucs qui fonctionnent avec vous-mêmes et accepter que vous ne pourrez pas bien fonctionner partout. On a aussi tendance, dans notre société de performance, à se concentrer sur ce qui ne va pas pour l'améliorer. Ici, on fait le contraire : le sommeil est difficile? Soyez fier de mieux manger qu'avant en faisant vos repas à la maison et peut-être qu'on fait un jardin cette année. Vous craquez tous les soirs pour un dessert? Soyez heureux d'aller marcher dehors tous les jours et peut-être d'y aller deux fois par jour. Bref, on se concentre sur ce qui va bien, ce qui est plus facile et on pratique le lâcher-prise pour le reste.


    5- Chercher le rire et le sourire dès que possible. 
    Que ce soit aller voir des vidéos de chats ou de chiens comiques, ouvrir un bon livre quelques minutes, manger un bon chocolat, faire une blague sur Messenger avec son ado ou un collègue, marcher quelques minutes au soleil et respirer l'air frais - qui n'a d'ailleurs jamais été aussi pur depuis 30 ans, grâce à la COVID... À la fin d'une journée, ces petits moments de plaisir feront toute la différence entre un sentiment d'oppression et une certaine légèreté.


    6- Chérir et augmenter les liens sociaux. 
    C'est probablement là qu'est le plus grand "remède" à l'anxiété. La qualité des liens sociaux est un des facteurs de santé les plus sous-estimés. Avec la génétique, c'est un des principaux prédicteurs de longévité.

    On peut, par exemple, prévoir des plages horaires fixes durant la semaine pour des Zoom, Messenger ou appels, envoyer des cartes postales ou des courriels. On peut faire livrer un repas ou un livre à un employé ou un ami, ou comme un ami de mon père, appeler une nouvelle personne de son carnet d'adresse chaque soir. Des gestionnaires ont imprimé un organigramme et s'assurent de communiquer avec tous au moins une fois par semaine. Ces attentions peuvent changer l'humeur de la personne qui les reçoit et par rebond, ça change souvent la nôtre pour le mieux. 


    Pour aller plus loin
    L'excellent site du Centre d'études sur le stress humain (Sonia Lupien)
    Des conseils de l'Ordre des psychologues
    Stress : 20 conseils scientifiquement prouvés pour déstresser instantanément


    Joyeuses Pâques!
    Et comme cadeau printanier, voici quelques images agréables pour vous donner quelques minutes de détente.






    mercredi 8 avril 2020

    COVID-19 : comment profiter du 100% de subvention

    Le gouvernement québécois a dévoilé hier le PACME, un nouveau programme très intéressant pour les employeurs qui peut couvrir jusqu'à 100% des honoraires, des frais et des salaires des employés en formation, en coaching ou en amélioration de la gestion et des ressources humaines.

    En résumé, ce programme vous permet de former gratuitement des employés sur la plupart des sujets utiles pour l'entreprise dans le contexte de la COVID-19, pour n'importe quel employé, incluant vous-même. Idem pour de l'accompagnement en gestion des ressources humaines ou en coaching de gestion.

    Voir le billet précédent pour un résumé, ou sur le site web du gouvernement québécois pour la version détaillée.

    Voici les étapes pour en profiter avec des ressources externes :
    1. Choisissez les thèmes de formation et d'accompagnement qui pourraient être utiles dans les prochains mois, quels qu'ils soient.
    2. Contactez un ou une formatrice, consultante ou coach - comme moi et mes collègues - pour établir un plan de formation, de coaching ou d'accompagnement. Le projet peut inclure la conception ou l'adaptation de formation, de la formation à distance, etc. On peut aborder plusieurs thèmes ou moyens de formation et ça n'a pas besoin d'être complexe.
    3. Identifiez qui est votre conseiller des Services aux entreprises de votre Centre local d'emploi (Emploi-Québec).
    4. La ressource externe produit une offre de services détaillée.
    5. Vous validez que l'offre de services vous convient, et vous l'envoyez par courriel au conseiller d'Emploi-Québec, avec une courte description de votre secteur d'activité. Il se peut qu'on vous demande plus d'informations par courriel.
    6. Le conseiller va vous contacter pour compléter les informations, valider admissibilité et conditions, et confirmer le contrat avec vous. Tout dépendant de la demande et de votre urgence, ceci peut prendre entre quelques jours et quelques semaines.
    7. Profitez des avantages du programme!
    8. Aux moments planifiés dans le contrat avec le conseiller, envoyer les justificatifs prévus.
    9. Terminer le projet au plus tard le 30 septembre.

    mardi 7 avril 2020

    COVID-19 : former les employés, gratuitement ou presque!


    Mis à jour le 23 avril 2020

    Dépêchez-vous, certaines régions ont presque épuisé l'enveloppe prévue.

    Le PACME est un nouveau programme qui vient d'être annoncé par Québec et il est extrêmement intéressant pour les employeurs, mais il sera probablement épuisé rapidement, faites vite s'il vous intéresse...

    Le programme peut couvrir jusqu'à 100% des dépenses admissibles : honoraires, frais et salaires des employés. Ceci pour donner de la formation ou du coaching (tous sujets), ou encore pour améliorer la gestion ou les ressources humaines. Note : dans certaines régions on a demandé aux employeurs de démontrer l'impact négatif de la COVID-19 pour être admissibles.


    Subvention
    • 100 % des dépenses admissibles de 100 000 $ ou moins
    • et 50 % des dépenses admissibles entre 100 000 $ et 500 000 $

    Activités de formation admissibles

    À peu près tous les types de formation sont admissibles, si ces formations contribuent aux qualifications utiles pour l'entreprise et le travail des employés, entre autres :
    • formations de base des employés, francisation, formations sur les compétences numériques
    • formations continues liées aux activités de l’entreprise
    • formations visant l’ajustement des activités des entreprises (en raison de la COVID-19) pour maintenir ou diversifier les activités de l’entreprise (salubrité, télétravail, etc.)
    • formations préconisées par les ordres professionnels, etc.
    Voir la liste complète sur le site web du gouvernement du Québec.


    Autres activités admissibles : diagnostic, accompagnement, coaching, etc.
    • diagnostic de la fonction ressources humaines et, s’il y a lieu, des autres fonctions
    • mandats de consultation en ressources humaines (ex. : communication organisationnelle, politique de télétravail, mobilisation des employés, planification des besoins en main-d’œuvre pour le maintien et la reprise des activités, soutien à la diversification des activités)
    • les coachings et le développement des habiletés de gestion.

    Dépenses admissibles
    • salaire des travailleurs en formation (excluant charges sociales), maximum de 25 $/heure
    • note : si le salaire est admissible à une subvention salariale, le salaire admissible sera réduit du montant de la subvention
    • frais et honoraires des consultants ou des formateurs, maximum de 150 $/heure
    • frais et honoraires pour créer, préparer et adapter la formation et le matériel pédagogique, incluant pour adapter des formations existantes pour qu'elles puissent être données à distance.

    Autres conditions
    • Les activités doivent avoir lieu d'ici le 30 septembre 2020. Le programme se termine le 30 septembre ou à l'épuisement de l’enveloppe de 100 millions.
    • Les activités doivent se faire autant que possible à distance. Celles faites en personne doivent respecter les mesures de la santé publique (distanciation, etc.)

    Comment en profiter?



    Pour voir tous les textes de la série "Pandémie" cliquer ici.



    jeudi 2 avril 2020

    COVID-19 : quels soutiens pour les travailleurs?


    Mis à jour le 16 avril 2020.

    Afin de mieux aider à choisir quelles mesures vous mettez en place et mieux informer vos employés, voici un résumé des principales mesures auxquelles les personnes ont accès.

    Les nouveautés du 15 avril sont indiquées en gras.



    Pour les personnes qui :
    - sont sans emploi, malades, en quarantaine, en isolement imposé ou doivent rester à la maison pour s'occuper de leurs enfants - l'arrêt de travail étant causé par la COVID-19
    - n'ont pas accès à des congés de maladie payés
    - ont gagné un revenu d’au moins 5 000 $ en 2019, ou dans les 12 mois précédant la date de leur demande.
    - sont sans revenu d’emploi ou de travail indépendant, pendant au moins 14 jours consécutifs, au cours de la période initiale de quatre semaines. Ils s’attendent à ne pas avoir de revenu d’emploi pour les périodes suivantes.
    - les étudiants, les travailleurs saisonniers, et les personnes qui gagnent 1000$ ou moins par mois y seront bientôt admissibles, voir ce texte du 15 avril pour plus de détails.

    Cas où on ne peut PAS avoir la PCU :
    - le travailleur sans emploi pour d'autres raisons que la COVID-19
    - celui qui était admissible à l'assurance-emploi avant le 15 mars
    - celui qui quitte volontairement son travail.
    Ceci pourrait changer, à suivre sur le site web du gouvernement.

    Comment ça fonctionne :
    - la prestation de 2 000 $ est versée toutes les quatre semaines, pour un maximum de 16 semaines.
    - cette prestation sera offerte du 15 mars 2020 au 3 octobre 2020. Le gouvernement prévoit émettre le paiement dans les 10 jours suivant la demande.
    - elle est imposable, donc il faudra payer l'impôt sur l'argent reçu avec le rapport d'impôt de 2020.
    Cliquer ici pour les détails ou pour vous inscrire.


    Soutien provincial : pour ceux qui ne sont pas admissibles à la PCU ou au à d'autre aide

    Pour les personnes qui :
    - sont en isolement ou sont malades à cause de la COVID-19 (incluant ceux qui reviennent de l'étranger ou qui ont été en contact avec une personne testée infectée).
    - n'ont pas accès à d'autres prestations (assurances privées ou collectives, assurance-emploi).

    Comment ça fonctionne :

    - la prestation de 573 $ par semaine est versée pour 14 jours d'isolement, le montant est non imposable. Si l'état de santé le justifie, elle peut être prolongée jusqu'à un maximum de 28 jours.
    Cliquer ici pour les détails ou pour vous inscrire.


    Autres aides du gouvernement fédéral 

    NOUVEAU : le fédéral veut trouver un moyen d'augmenter le salaire de travailleurs essentiels qui gagnent moins de 2500 $ par mois (à venir).

    Allocation canadienne pour enfants
    En mai, 300 $ de plus par enfant seront ajoutés automatiquement à l'allocation existante.

    Crédit de TPS bonifié pour les familles à revenu faible ou modeste
    À partir d'avril : une prestation supplémentaire moyenne de 400 $ pour les personnes seules et de 600 $ pour les couples, sera versée automatiquement.

    Autres soutiens 
    Il y aura des possibilités de retarder le paiement des impôts, de l'hypothèque, etc.

    Cliquer ici pour voir toutes les aides du gouvernement fédéral.


    Pour voir tous les textes de la série "Pandémie" cliquer ici.