À vous tous, chers lecteurs, collègues de travail, clients et autre humain apprécié que j'ai la chance de côtoyer dans mon
travail, merci de vos échanges, de me lire et me donner de bonnes raisons de continuer à faire ce que j'aime faire.
Je vous souhaite à tous de Joyeuses Fêtes, et une très bonne année 2012, remplie de ce qui vous rend, ou garde, en santé, joyeux et heureux.
Cybèle
PS Je prend congé du 22 décembre au 2 janvier et l'infolettre fait relâche jusqu'au 15 février. À bientôt !
Gestion des ressources humaines au Québec. Contenu varié, approche créative et pratique de mon expérience en PME surtout. Également quelques éditoriaux sur le thème des ressources humaines responsables.
mardi 20 décembre 2011
jeudi 15 décembre 2011
Vêtements de travail, qui paie quoi ?
1- Un employeur peut-il exiger ou interdire le port de vêtements ou d'accessoires spécifiques ?
Oui de façon générale, s'il respecte les droits et libertés et la sécurité de l'employé. Par exemple l'obligation de porter un vêtement sexy ou ridicule ou l'interdiction de porter des jeans pourraient porter atteinte aux droits à la dignité, et à la liberté de se vêtir selon ses goûts ou ses croyances religieuses. À noter que ces droits sont protégés par la Charte des droits de la personne. Aujourd'hui nous verrons plutôt l'effet de l'article 85 de la Loi des normes du travail.
2- L'employeur peut-il demander à ses employés de payer des vêtements/accessoires spécifiques ou leur entretien ? Par exemple un uniforme et des bottes de travail.
Non dans ces cas :
-si le coût (achat ou entretien) vient réduire le salaire sous la barre du salaire minimum.
-si l'employeur vend ces vêtements ou accessoires (ex. dans une boutique de linge)
-si ces vêtements sont identifiés à l'employeur (ex. par un logo, le nom de l'entreprise, etc.)
Oui dans les autres cas.
3- Peut-il interdire le port de bijoux ou de certains vêtements ?
-oui, pour respecter des normes légales, de sécurité, d'hygiène... Ex. cuisine.
-oui, pour respecter les clients et les collègues de travail.
Attention !
Le respect des clients ou des collègues de travail a parfois le dos large et ne doit pas trop empiéter sur les libertés individuelles, sinon l'employeur aura beaucoup de difficultés à faire appliquer ses règles. Une sorte de norme informelle régit ce qui est de mauvais goût et ce qui est choquant, mais elle varie selon les personnes, le milieu et dans le temps. Nous verrons dans un prochain billet de janvier pourquoi il est bon de remettre en question ces règles de temps à autre.
4- S'ils ont ces droits, pourquoi plusieurs employeurs paient ces vêtements ?
Je ne suis pas certaine, mais je vois trois raisons probables :
a- Ceci touche en fait surtout des emplois peu payés, ou ayant à travailler dans des conditions particulières : opérateurs, journaliers, gens sur les chantiers, serveurs, commis de magasins, etc. En fait, les complets, vestons et souliers luxueux ou originaux que quantités de gens doivent porter pour être acceptés dans certains milieux sont également des vêtements de travail pour lesquels l'employeur ne verse pas un sou.
b- Tant qu'à obliger l'employé à porter un vêtement particulier, les entreprises préfèrent l'identifier à leur nom, ce qui contribue au sentiment d'appartenance et à faire un peu de publicité.
c- Les entreprises qui ne paient pas les accessoires de sécurité voient souvent un taux d'accident et de vol plus élevé, les employés ayant l'impression de devoir payer pour assurer la sécurité dont ils pensent (à tort ou à raison) que c'est l'entreprise qui devrait en être responsable. Le même sentiment peut surgir dans une entreprise qui imposerait le port d'un type de vêtement sans le payer.
Et vous, qu'en pensez-vous ?
Pour référence, voir l'article 85 de la Loi des normes du travail
Voyez également d'autres exemples trouvés sur le site de la Commission des normes du travail (CNT).
Et un dossier sur le site de l'Ordre des CRHA : http://www.portailrh.org/...
Écrit en décembre 2011 et mis à jour en mai 2015
Oui de façon générale, s'il respecte les droits et libertés et la sécurité de l'employé. Par exemple l'obligation de porter un vêtement sexy ou ridicule ou l'interdiction de porter des jeans pourraient porter atteinte aux droits à la dignité, et à la liberté de se vêtir selon ses goûts ou ses croyances religieuses. À noter que ces droits sont protégés par la Charte des droits de la personne. Aujourd'hui nous verrons plutôt l'effet de l'article 85 de la Loi des normes du travail.
2- L'employeur peut-il demander à ses employés de payer des vêtements/accessoires spécifiques ou leur entretien ? Par exemple un uniforme et des bottes de travail.
Non dans ces cas :
-si le coût (achat ou entretien) vient réduire le salaire sous la barre du salaire minimum.
-si l'employeur vend ces vêtements ou accessoires (ex. dans une boutique de linge)
-si ces vêtements sont identifiés à l'employeur (ex. par un logo, le nom de l'entreprise, etc.)
Oui dans les autres cas.
3- Peut-il interdire le port de bijoux ou de certains vêtements ?
-oui, pour respecter des normes légales, de sécurité, d'hygiène... Ex. cuisine.
-oui, pour respecter les clients et les collègues de travail.
Attention !
Le respect des clients ou des collègues de travail a parfois le dos large et ne doit pas trop empiéter sur les libertés individuelles, sinon l'employeur aura beaucoup de difficultés à faire appliquer ses règles. Une sorte de norme informelle régit ce qui est de mauvais goût et ce qui est choquant, mais elle varie selon les personnes, le milieu et dans le temps. Nous verrons dans un prochain billet de janvier pourquoi il est bon de remettre en question ces règles de temps à autre.
4- S'ils ont ces droits, pourquoi plusieurs employeurs paient ces vêtements ?
Je ne suis pas certaine, mais je vois trois raisons probables :
a- Ceci touche en fait surtout des emplois peu payés, ou ayant à travailler dans des conditions particulières : opérateurs, journaliers, gens sur les chantiers, serveurs, commis de magasins, etc. En fait, les complets, vestons et souliers luxueux ou originaux que quantités de gens doivent porter pour être acceptés dans certains milieux sont également des vêtements de travail pour lesquels l'employeur ne verse pas un sou.
b- Tant qu'à obliger l'employé à porter un vêtement particulier, les entreprises préfèrent l'identifier à leur nom, ce qui contribue au sentiment d'appartenance et à faire un peu de publicité.
c- Les entreprises qui ne paient pas les accessoires de sécurité voient souvent un taux d'accident et de vol plus élevé, les employés ayant l'impression de devoir payer pour assurer la sécurité dont ils pensent (à tort ou à raison) que c'est l'entreprise qui devrait en être responsable. Le même sentiment peut surgir dans une entreprise qui imposerait le port d'un type de vêtement sans le payer.
Et vous, qu'en pensez-vous ?
Pour référence, voir l'article 85 de la Loi des normes du travail
Voyez également d'autres exemples trouvés sur le site de la Commission des normes du travail (CNT).
Et un dossier sur le site de l'Ordre des CRHA : http://www.portailrh.org/...
Écrit en décembre 2011 et mis à jour en mai 2015
Libellés :
Gestion,
Lois et normes,
Rémunération,
z Série : Vêtements
jeudi 8 décembre 2011
Colloque normes du travail - nouvelles réalités - 2
Voici la suite de mon billet sur les éléments que j'ai retenu du colloque organisé par la Commission des normes du travail (CNT), en 2e partie, la suite des informations intéressantes tirées du sondage de la CNT fait auprès de 4003 répondants :
Un profil surprenant
En dehors des employés saisonniers et dans la restauration, les enquêteurs ont eu la surprise de voir un type d'emploi sur-représenté pour les infractions nombreuses, soit les professionnels et cadres comptant plus de cinq ans d'ancienneté, et travaillant souvent hors des locaux de l'employeur (ex. agences, sur la route). Gagnant en moyenne 1000$ par semaine, ils semblent correspondre en partie aux travailleurs du savoir, et à ceux qui pensent être plus ou moins touchés par les normes du travail. De ces salariés, étrangement, 62% d'entre eux pensent que leur employeur respecte totalement la Loi.
Hausses et baisses des infractions à la Loi des normes entre 2004 et 2009 :
Une seule hausse significative a été constatée : l'imposition de faire des heures supplémentaires. Par contre trois baisses ont été notées :
3 infractions ou plus vécues par un même répondant
Un profil surprenant
En dehors des employés saisonniers et dans la restauration, les enquêteurs ont eu la surprise de voir un type d'emploi sur-représenté pour les infractions nombreuses, soit les professionnels et cadres comptant plus de cinq ans d'ancienneté, et travaillant souvent hors des locaux de l'employeur (ex. agences, sur la route). Gagnant en moyenne 1000$ par semaine, ils semblent correspondre en partie aux travailleurs du savoir, et à ceux qui pensent être plus ou moins touchés par les normes du travail. De ces salariés, étrangement, 62% d'entre eux pensent que leur employeur respecte totalement la Loi.
Hausses et baisses des infractions à la Loi des normes entre 2004 et 2009 :
Une seule hausse significative a été constatée : l'imposition de faire des heures supplémentaires. Par contre trois baisses ont été notées :
- Réunions ou autre activités hors de l'horaire habituel non rémunérées : passé de 37% à 26%
- Durée du congé annuel non respectée : 18% à 13%
- Remplacement du congé annuel par une indemnité compensatoire : 5% à 3%
- Emplois saisonniers : 59%
- Salaire sous 10$ de l'heure : 33%
- Domaine de la restauration/hébergement : 30%
3 infractions ou plus vécues par un même répondant
- Requérant un diplôme universitaire : 35%
- Entreprises de moins de 20 employés : 25%
- moins de 50 employés : 62%
Libellés :
Fidélisation,
Lois et normes,
Technologies,
Tendances,
z Série : Colloque CNT
mardi 6 décembre 2011
Polytechnique, 22 ans plus tard
La plupart des gens se souviennent où ils étaient le 6 décembre 1989. J'étais au 6e étage de Polytechnique.
Saine et sauve physiquement, mais marquée par cette haine venue chercher et attaquer mes collègues d'université.
Nathalie, Barbara, Geneviève, Hélène, Anne-Marie, Maryse, Anne-Marie, Maryse, Michèle, Annie, Barbara, Maud, Annie et Sonia, je me souviens de vous et je vous dédie cette citation de Gandhi que je reprends à ma façon : "Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde".
Saine et sauve physiquement, mais marquée par cette haine venue chercher et attaquer mes collègues d'université.
Nathalie, Barbara, Geneviève, Hélène, Anne-Marie, Maryse, Anne-Marie, Maryse, Michèle, Annie, Barbara, Maud, Annie et Sonia, je me souviens de vous et je vous dédie cette citation de Gandhi que je reprends à ma façon : "Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde".
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