lundi 27 octobre 2008

Avantages de la diversité

Souvent sans s’en rendre compte, un employeur tend à embaucher un candidat qui ressemble à son équipe : femme, homme, jeune, préretraité, né au Québec… Ce réflexe est universel, par contre, c’est une bonne idée d’en prendre conscience et de le remettre en question.

Se limiter à un type de candidat augmente toujours nos difficultés à les trouver… Surtout lorsque la plupart des employeurs d'un domaine ou d'une région pratique le même type de recrutement limité. De plus, une équipe « tous pareils » nuit à la rentabilité de l’entreprise : les employés ont alors les mêmes idées et forces, mais aussi les mêmes faiblesses. S’ils ont le même âge, par exemple, ils peuvent vouloir prendre leur retraite ou le congé parental en même temps.

Les employeurs découvrent que des employés diversifiés contribuent à améliorer le service à la clientèle ainsi que l’image de l’entreprise. Gérer la différence demande plus de temps pour l’intégration et la gestion, mais il est prouvé par de nombreuses études que l’innovation et les profits augmentent dans les entreprises dont les gestionnaires et les travailleurs sont diversifiés.

Voir ces liens pertinents (mis à jour septembre 2009)
http://www.quebecinterculturel.gouv.qc.ca/...
http://www.hrsdc.gc.ca/...

dimanche 26 octobre 2008

Exemples d'effets de la diversité

Quelques exemples d'effets de la diversité ou de son absence :

Les industries minières en pénurie de main-d'oeuvre viennent de réaliser qu’en ayant moins de 10% de femmes dans leurs rangs, ils doublent leurs difficultés de recrutement. Ces mêmes industries ont commencé à inviter des travailleurs étrangers afin de combler les postes en leur donnant une formation de mise à niveau.

Dans les champs, on voit de plus en plus les travailleurs saisonniers étudiants être remplacés par des travailleurs étrangers, par exemple venant du Mexique.

Une entreprise a demandé à ses employés latinos et femmes, sous-représentés habituellement dans les entreprises du domaine informatique, de paraître dans un vidéo corporatif qui a été fortement remarqué par ses clients.

Un employeur dans le domaine du paysagement a décidé d'embaucher des étudiantes autant que des étudiants pour la tonte des pelouses, ce qui lui a procuré un telle publicité qu'il a dû en embaucher d'autres durant l'été.

Une banque demande maintenant une troisième langue pour le poste de caissier dans les quartiers où la clientèle est multi-culturelle afin d'assurer un service à la clientèle plus diversifié.

samedi 25 octobre 2008

Effets concrets du choc démographique

La rareté de main d'oeuvre annoncée influence-t-elle déjà le marché du travail ?

On pense que le départ à la retraite des baby-boomers, avec son sommet prévu vers 2012, aura des effets concrets sur
le marché de l'emploi. Les bons candidats se font déjà rares. Étant déjà au travail, ils envoient moins de CV et ils sont plus sélectifs. Certains postes affichés ne reçoivent aucun CV! On voit également de plus en plus de candidats sélectionnés refuser le poste offert ou en négocier activement les conditions.

Les employeurs cherchent les candidats plus longtemps et ils trouvent de plus en plus difficile de les fidéliser, et surtout de les gérer. C’est l’occasion pour les employeurs de se questionner : est-ce qu’on accepte seulement une seule sorte de candidats? Est-ce qu’on donne assez d’importance à ses employés? Est-ce que les salaires sont concurrentiels?



Mise à jour du 27 juillet 2012 :
Quatre ans plus tard, la prévision de 2008 est-elle en train de se réaliser, est-ce que les départs à la retraite vont effectivement dépasser les entrées sur le marché du travail ? Et vous, en entreprise, comment voyez-vous ce tournant ?

vendredi 24 octobre 2008

Impacts de la rareté sur le recrutement

Depuis 2005 environ, on parle de plus en plus de « marketing d’employeur ». En raison de la rareté de main-d'œuvre, l’employeur utilise tous les moyens disponibles afin d’attirer les meilleurs candidats. Certains ont l'impression croissante que ce n'est plus l’employeur qui choisit un candidat, c’est le candidat qui « magasine » un employeur !
Recruteur découragé par la qualité des candidats...

Certains employeurs trouvent que les gens en demandent trop, qu'ils "ne veulent plus travailler".

Est-ce que ce n'est pas normal ? Les candidats ont plus de choix et sont moins intéressés à rencontrer un employeur qui ne s’adapte pas à cette nouvelle réalité. Comme ils travaillent déjà, ils envoient moins de CV, passent moins d’entrevues et sont plus sélectifs.

On voit également plus souvent des candidats qui ne se présentent pas à l’entrevue ou quittent un emploi après quelques jours, sans prévenir.

Voici des exemples de changements que certaines entreprises ont fait pour s’adapter à ce contexte :
  • L'employeur fait connaître les avantages à venir travailler chez lui.
  • Il affiche un salaire dans l'offre d'emploi.
  • Il rencontre le candidat au moment choisi par le candidat et non l’inverse.
  • Il fait une première entrevue téléphonique avant l'entrevue en personne pour éviter un déplacement.
  • Il « vend » le poste au candidat lors de l'entrevue téléphonique.
  • Il accorde des vacances supplémentaires lors de l’embauche.
  • Il lui fait rencontrer des collègues dès la fin de l'entrevue de sélection.
  • Il accélère son processus de recrutement.
Mis à jour janvier 2017

lundi 22 septembre 2008

Moyens de réduire le transport

Répondant à la fois à un besoin de conciliation travail/vie privée et de développement durable, voici des exemples de pratiques pouvant aider à réduire le temps passé sur la route :
  • télé-travail, partiel ou à temps complet
  • temps comprimé
  • temps partagé
  • horaire flexible ou semi-flexible
  • aménagement des heures d’arrivée et de départ
  • congés familiaux étendus
  • banques de temps
Le plus important n'est pas l'outil, mais la flexibilité du superviseur, souvent en fonction de ce que la direction veut bien lui accorder elle-même...


vendredi 5 septembre 2008

Édito : L’effet "bas prix à tout prix"…

Lors du dernier salon de l’emploi Laval, des milliers de chercheurs d’emploi ont visité notre Babillard. Certains d’entre eux se sont montrés plus critiques qu’à l’habitude face à des emplois à faible salaire. J’ai pensé alors : « Ces gens se plaignent que tout coûte trop cher et veulent des hauts salaires. Est-ce qu'ils veulent le beurre et l’argent du beurre? »

Ceci m’a amené une réflexion que je partage avec vous… C’est le paradoxe qu’on peut illustrer par l’effet "l'important, c'est les bas prix". Sans critiquer le fait de vouloir en avoir pour son argent, ce paradoxe, c’est l'équation prix trop bas = coûte très cher. Des exemples? Ils sont souvent douloureux et on essaie de ne pas trop y penser en magasinant : travail des enfants à l’étranger, dommages environnementaux, exploitation des travailleurs, délocalisation, pertes d’emploi ici…

On peut avancer que, tant que nous continuons de réclamer les prix les plus bas à tout prix, ces conséquences continueront d’exister.
Offrir le juste salaire, tout comme prendre conscience du coût réel d’un achat, sont des modes de vie qui rapportent à long terme. Soyons cohérents en emploi comme dans nos achats, nos petites décisions ont plus d’impact que l’on pense, ici ou ailleurs…

Édito : Conciliation travail - vie privée

Depuis quelques temps, il semble que de moins en moins de garderies ouvrent leurs portes de 6h00 à 18h00 comme auparavant. Résultat : de nombreux travailleurs ont exigé et parfois obtenu de terminer plus tôt ou de travailler une partie de la journée depuis la maison.

De plus, on parle de plus en plus de la hausse des coûts de l'essence pour justifier le télé-travail ou la semaine de 4 jours, en témoignent certaines villes américaines qui ont adopté la semaine de 4 jours afin de réduire les coûts d'énergie des bâtiments...

Il semble un peu ironique qu'après des années à parler de la société de loisirs, de la conciliation travail-famille, ce soit le coût de l'essence et la pénurie de places en services de garde qui propulsent aujourd'hui une réduction du temps de déplacement et/ou de travail...

Tendance attrait des emplois « sans trafic »

Si la rareté dans un secteur en demande pousse les salaires et avantages à la hausse, voici quelques facteurs entraînant une demande accrue pour les emplois permettant de réduire le temps consacré aux transports (ex. le télé-travail, les horaires flexibles ou les emplois à proximité) :
  • pertes de temps et stress accrus dans un trafic en hausse
  • prise de conscience environnementale, sans doute aidée par une…
  • forte hausse des coûts de l’essence
  • transports en commun inadéquats ou surchargés
  • multiplication des horaires variables
  • diminution du nombre d’heures d’ouverture des garderies
  • disponibilité accrue des outils de télé-travail.

Tendance hausse des salaires

La rareté de la main-d'œuvre a entraîné des hausses de salaire pour plusieurs postes depuis 10 ans (ex. ébénistes, comptables, journaliers…) Une entreprise devrait surveiller ces symptômes d'une rareté dans son secteur :

-les chercheurs d’emploi sont plus exigeants côté salaire;
-ils n’appliquent pas sur certains postes;
-des candidats embauchés ne se présentent pas;
-le taux de roulement augmente;
-les meilleurs quittent pour un nouvel emploi plus payant.


Il faut alors valider les salaires par une enquêtes salariale, l’IMT (imt.emploiquebec.net) ou des offres d’emploi comparables (www.emploiquebec.net). Les données de l'IMT sont parfois trop générales ou anciennes pour être utilisées seules.

Les travailleurs en demande réclament de plus en plus d’autres avantages comme des vacances supplémentaires, le télé-travail ou pour chercher un emploi près de leur domicile, donc sans trafic!

lundi 25 août 2008

Informations utiles pour ce blog et avis légal

Bonjour et bienvenue dans mon blog.

Je publie quelques fois par mois des billets touchant la gestion des ressources humaines.

À noter que dans mes textes, le féminin et le masculin se conjuguent dans l'humain. J'utilise alors le masculin du français de façon inclusive, selon le contexte bien sûr.

Approche et avis légal
J'essaie de rester le plus proche des gens avec qui je travaille, soit les PME. Mon blogue se veut donc simple d'approche, vise à résumer l'information et présenter des points utiles. En même temps je dois rappeler qu'avant d'utiliser cette information vous devez l'adapter à votre contexte et qu'étant humaine (oui oui !) je fais des erreurs.
En résumé, surtout si vous vous inspirez des informations mentionnées pour prendre une décision à long terme, ou ayant une portée légale, comme partout ailleurs il est important d'en valider les effets et la validité pour vous et votre contexte et je ne suis pas responsable si l'application de ces informations et conseils ne donnait pas les résultats attendus.
En même temps il me fait toujours plaisir (oui oui !) de recevoir vos commentaires et critiques, qu'il s'agisse d'une erreur de ma part ou d'une différence d'opinion.

Finalement, voici les abréviations que j'utilise le plus souvent :

- RH : ressources humaines
- GRH : gestion des RH
- CRHA : conseillère en gestion des ressources humaines agréée, selon l'ORHRI
- ORHRI : Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (www.orhri.org)

Merci de me lire et pour vos commentaires.

Cybèle Rioux, CRHA