mardi 28 avril 2015

Parents, laissez vos jeunes tranquille! - par RH brutes

Voici un texte de mon alter-ego plus sombre, RH brutes. Pour plus d'information, voir ce billet explicatif. Avis : le ton est plus mordant que dans mes billets habituels.
  
Une amie me contait que beaucoup de parents accompagnent leurs jeunes de trop près quand ils recherchent un emploi ou une fois embauchés. Ça peut sembler une bonne idée, mais ça ne l’est pas… J'ai souvent embauché des jeunes et avec des collègues on le voit : certains sont une vraie plaie. Pas les jeunes, les parents!

Des exemples ? 
Parents, ne faites pas des "Tanguy"
au travail avec vos enfants!
Le jeune est malade? Sa mère appelle…
« Tanguy sera absent, le pauvre est malade.
– Madame, c’est à Tanguy de nous appeler.
– Comment ça? Je suis sa mère!
 – Justement! S’il est assez grand pour un chèque de paie, il est assez grand pour téléphoner lui-même! »
Surtout à 28 ans…

Une jeune en retard et absente à répétition, mesures disciplinaires terminant par un congédiement. Son père nous engueule au téléphone, puis porte plainte contre nous aux normes du travail…

Au salon de l'emploi, une mère m'explique consciencieusement tout ce que son fils peut faire pour nous. « Mais madame, il est où votre fils?
– Euh, il s'est couché tard et il rattrape son sommeil...
– Dites-moi donc, quand il va travailler et qu'il aura besoin de rattraper son sommeil dans le futur, vous allez le remplacer à l'usine aussi? »

Parents qui lisez ceci, rendez-nous service et surtout, rendez leur service : s’ils sont en âge de travailler, laissez-les chercher et travailler tranquille!

mardi 21 avril 2015

Salon de l'emploi - des résultats

Deux salons de l'emploi tenus récemment à Terrebonne et à Brossard ont connu beaucoup de succès. Ayant reçu respectivement 2000 et 2800 visiteurs, ils montrent l'intérêt des employeurs et des chercheurs d'emploi à se rencontrer en personne.

Le Salon emploi Rive-Sud, tenu le 11 mars, comptait une soixantaine d'employeurs qui ont affiché 300 postes.

Le Salon de l'emploi des Moulins en était à sa 16e édition qui s'est tenue les 13 et 14 février. Environ 250 postes étaient affiché par les 25 entreprises présentes et un Babillard de l'emploi y ajoutait 200 postes de la région.

Qui visite un salon de l'emploi ? Les organisateurs du salon de l'emploi de Moulins ont effectué un sondage auprès des 2000 visiteurs afin de mieux les connaître :
  • 80% en sont à leur première visite
  • 60% proviennent de la région (des Moulins)
  • 57% sont des hommes
  • 55% ont une formation professionnelle, collégiale ou universitaire
  • 40% sont sans emploi
  • 87% sont satisfaits de leur visite au salon
Ce taux de satisfaction est impressionnant : quel autre moyen permet en un ou deux jours des dizaines ou des centaines de candidats potentiels et que ceux-ci sont satisfaits près de neuf fois sur dix ?

Ces deux évènements ont été organisés par Emploi-Québec en collaboration avec des partenaires régionaux, ce qui permet aux PME d'y participer à un coût abordable et aux visiteurs de bénéficier de services connexes (aide à la recherche, à la rédaction de CV, etc.)
Emploi-Québec aide beaucoup les employeurs qui recherchent de bons candidats, entre autres par des formations, des évènements comme les salons de l'emploi et des services de maillage avec les candidats potentiels. Vous pouvez en savoir plus sur leur site web ou en communiquant avec un de leurs conseillers.

mardi 14 avril 2015

Nouvelle question pour améliorer l'entrevue d'embauche

Je viens de lire un article paru il y a quelques mois, intitulé "The Hidden Flaw In Behavioral Interview Questions". Ce texte bien intéressant remet en question les questions behavioristes (comportementales) que j'utilise souvent en entrevue d'embauche comme beaucoup de recruteurs.

La question "behavioriste" ? 
C'est cette question où on demande au candidat de décrire une situation où il a fait preuve d'autonomie, de détermination ou de courage managérial, ou de nous donner un exemple concret de ses aptitudes en organisation ou en gestion de temps...

Quel est le problème ?
Comme le soulève l'auteur, beaucoup des candidats, au moins ceux qui sont de bons communicateurs, répondront plutôt facilement à ces questions. Entre autres parce qu'elles orientent le candidat vers le contenu souhaité dans la question elle-même.

Candidate axée sur la solution ?
À l'inverse, l'auteur suggère de partir d'une situation négative, comme dans cet exemple : "Parlez-nous d'une situation où vous vous êtes ennuyé au travail/avez vécu un conflit/avez fait face à un client mécontent... " Vous obtiendrez probablement l'un de ces deux résultats :

1- Le candidat insiste sur le problème, avec peu d'emphase sur la solution, voire aucune.

2- Le candidat insiste sur la solution. Il passe moins de temps sur le problème et en arrive rapidement à la solution et la décrit sans difficulté.

Attention !
Ceci ne veut pas dire que le candidat no 1 soit à écarter comme le suggère un peu l'auteur de l'article. Il peut effectivement être un "employé à problèmes", mais peut-être seulement qu'il n'est pas à son meilleur dans un poste demandant des habiletés d'adaptation, d'imagination, ou de résolution de problèmes. De plus, s'il décrit peu la situation, il est peut-être tout simplement moins bon communicateur que d'autres, ce qui n'est pas un prérequis pour plusieurs postes, comme les postes manuels par exemple. Finalement, pour certains types de postes ou des milieux plus traditionnels, un candidat trop axé sur les solutions ne sera pas non plus à sa place.

mercredi 8 avril 2015

Emplois d'été ? Il est déjà tard !

Si vous pensez embaucher des employés pour l'été prochain, il est déjà tard pour y penser. D'abord parce que les meilleurs candidats sont souvent déjà "réservés" et ensuite parce que la date limite est dépassée pour certains programmes aides financières.

Il faut se prendre de bonne heure pour les aides financières : certains programmes ou situations ont une date limite en avril ou en mai, pour d'autres c'est plutôt mars ou même janvier...

Que ce soit pour réserver les meilleurs candidats ou pour placer une demande d'aide financière, je vous suggère d'entrer un rappel dans votre agenda pour l'an prochain parce que c'est très difficile de penser aux emplois d'été en décembre ou en janvier !

Voici trois programmes accessibles aux PME et OBNL :

Programme Desjardins au travail - date limite : selon les régions
Financé par les Caisses Desjardins, ce programme permet d’offrir un premier emploi d’été à des étudiants âgés de 15 à 18 ans qui ne possèdent pas d'expérience de travail significative. Les employeurs désirant participer au programme doivent s’inscrire au CJE de leur région. Administré de façon régionale, il peut varier selon l'endroit, ainsi dans ma région (Terrebonne-Mascouche), la date limite pour présenter une demande est le 7 mai. Desjardins résume l'esprit du projet ici (cliquer sur ce lien pour voir le site web). Pour le reste, vous devez vous informer auprès de votre CJE, pour trouver votre CJE, vous pouvez cliquer ici.

Fonds étudiant FTQ - date limite : entre le 15 mars et le 15 mai selon le cas
Le programme veut favoriser la création d’emplois d’été à caractère éducatif et social pour les étudiants des niveaux secondaire à universitaire,et inciter les employeurs à créer des emplois d’été à caractère éducatif et social pour les étudiants. Les employeurs admissibles sont les OBNL, les organisations syndicales, les coops et les petites entreprises. L'aide financière peut aller jusqu'à 90% du salaire brut. Pour plus d'information, cliquer ici.

Service Canada - date limite : 30 janvier
Le programme s'adresse aux étudiants de 15 à 30 ans à temps plein. Les OBNL peuvent obtenir une aide financière jusqu'à 100% du taux de salaire minimum en vigueur, et les employeurs publics et les PME de 50 employés ou moins jusqu'à 50%. Les demandes doivent être faites avant le 30 janvier pour l'été suivant. Pour plus d'information, cliquer ici.

Mis à jour le 16 février 2016

mercredi 1 avril 2015

Wal-Mart et le salaire minimum - augmentation le 1er mai 2015

Au Québec le salaire minimum passera de 10.35$ à 10,55$ le 1er mai prochain. Les employés à pourboire verront également leur salaire passer la barre psychologique du 9$ en passant de 8.90$ à 9,05 $ de l'heure.

Le journal La Presse a rapporté les propos du ministre du Travail, Sam Hamad, lors de l'annonce fait cet automne : un des objectifs de la hausse est d'inciter les personnes assistées sociales à retourner sur le marché du travail. Il a estimé l'impact sur la masse salariale des entreprises à 0.04%.

Il a également calculé qu'un parent monoparental de deux enfants obtiendra environ 30 % de plus au salaire minimum à temps plein qu'avec des prestations de l'aide sociale. L'article ne dit pas s'ils incluent dans leurs calculs les frais associés au travail (déplacements, services de garde, etc.)

260 000 personnes seront touchées par cette hausse, dont 63% de femmes.

Même Wal-Mart le fait
Aux États-Unis, le salaire minimum fédéral (les états peuvent exiger un salaire minimum plus élevé) est de 7.25$ depuis 2007. Des mouvements de protestations réclamant une hausse de ce salaire sont en croissance. Ceux-ci semblent porter fruit : Wal-Mart a annoncé récemment son intention d'augmenter de 40% son salaire minimum aux États-Unis en avril prochain. Environ 40% des 1,3 million d'employés temps plein recevront alors 9$ de l'heure, puis à partir du 1er février 2016, ce salaire grimperait à « au moins » 10$ l'heure.

Ailleurs dans le monde
  • En France le taux minimum revient à 9.61 Euros, soit environ 13.75$
  • Au Maroc il était de 10.64 dirhams, environ 1.25$, l'un de meilleurs d'Afrique 
  • Les deux pays européens offrant le meilleur salaire minimum sont le Luxembourg et l'Irlande, aux alentours de 11 Euros soit environ 15.75$. Les plus bas sont la Bulgarie et la Roumanie avec environ 1.5 Euros de l'heure ou 2.15$.
En 2009, pour 24 pays membres de l'OCDE, le salaire minimal s'élevait, en moyenne et pour les salariés à plein temps plein, à un peu plus d'un tiers du salaire moyen.