jeudi 13 octobre 2011

Profiter ou payer pour un congé - 2 de 3

De retour d'un beau congé, je travaille fort depuis mardi pour rattraper la journée de congé et prendre de l'avance avant le congrès de la semaine prochaine. Je trouve ces moments intenses un peu plus difficiles qu'avant (pas drôle de vieillir !) ce qui m'a amenée à faire cette réflexion sur le sujet en trois billets (voir le billet no 1 ici et billet no 3 ici).

Trop occupé pour innover ?
Je ne suis pas seule : plusieurs collègues et gestionnaires autour de moi trouvent difficile de s'arrêter pour un congé ou même une pause de quelques heures. Les statistiques montrent aussi une baisse régulière du nombre de jours de vacances chez les salariés, tandis que les gens sont de plus en plus "branchés" au travail durant ces congés.

Nous l'avons vu dans le billet précédent, le manque de pauses ne fait pas bon ménage avec la productivité. On devrait donc être très motivés et encouragés par soi-même et notre employeur à profiter pleinement des ces arrêts. Répétons-nous souvent cette phrase : les pauses sont non seulement méritées, mais nécessaires.

En fait, ne pas pouvoir s'arrêter est souvent un symptôme de quelque chose d'autre. Il faut alors mettre le doigt sur ce qui est en arrière-plan pour répondre honnêtement à "Qu'est ce qui m'empêche de prendre congé correctement ?"

Faut manque de temps
Réglons tout de suite le cas au manque de temps, raison no 1 invoquée pour la moitié de nos malheurs. Phénomène observé avec la paie ou la grandeur de notre logement, si nous avions soudain le double du temps, de l'argent ou de surface de logement, en quelques semaines ou mois nous aurions rempli à nouveau l'agenda, nos dépenses ou les garde-robes. Le temps étant fixe pour tout le monde, si nous manquons de temps, c'est toujours une question de la gestion du nombre et du type d'activités que nous choisissons de prioriser.

Voici quelque pistes à explorer ailleurs :
  1. tâches mal définies
  2. manque de ressources
  3. valorisation de la présence au travail (culture de l'entreprise ou conviction personnelle)
  4. peur d'être remplacé ou mis de côté
  5. manque d'estime de soi 
  6. manque de sources de valorisation hors travail
  7. syndrome de la super-woman/du superman, perfectionnisme
  8. difficulté à dire non
  9. peur du vide
Analyser les vraies causes de notre incapacité à décrocher est la première étape à réaliser pour réussir les changements qui s'imposent. Nous verrons dans le 3e billet plusieurs éléments qui permettent d'initier le changement en fonction du type de cause.

Aucun commentaire: