mardi 16 février 2021

COVID-19, avez-vous mis vos questionnaires à jour?

On en sait de plus en plus sur le coronavirus causant la pandémie. La santé publique en tient compte et a mis à jour le questionnaire destiné aux employés se présentant au travail le 1er février dernier. Au-delà du questionnaire à mettre à jour, ces changements sont aussi utiles pour :

  • mieux connaître les symptômes
  • informer les employés et leurs familles
  • sensibiliser les équipes aux symptômes à surveiller, pour eux-mêmes ou leurs clients
  • aider vos gestionnaires à appuyer le tri.

NOTE : les ajouts sont indiqués par le texte souligné :



Retrait immédiat du travail - un symptôme
  • une perte soudaine de l’odorat sans congestion nasale (nez bouché), avec ou sans perte de goût
  • une toux récente ou une toux chronique aggravée depuis peu
  • un mal de gorge
  • le nez qui coule ou une congestion nasale (nez bouché) de cause inconnue.

Retrait immédiat du travail - d
eux symptômes 

Ajout de trois symptômes à la liste existante: 
  • mal de ventre
  • nausées
  • mal de tête inhabituel

Définition des contacts étroits
  • Travailleurs ayant covoituré (...) pendant la période de contagiosité du travailleur symptomatique (48 heures avant le début des symptômes jusqu’à l’isolement du travailleur symptomatique), et ayant été assis à moins de deux mètres du travailleur symptomatique pour une durée de plus de 15 minutes cumulée par période de 24 heures.

  • Idem pour ceux non protégés par une barrière physique (voir document complet, page 3).

mercredi 3 février 2021

Pandémie et télétravail : peut-on modifier l'horaire ou les tâches?

Les derniers mois, beaucoup d'entreprise ont adopté le télétravail. Voici une série de textes pour aider à y voir plus clair.  

Note : la Loi sur les normes du travail ne prévoit aucun encadrement spécifique du télétravail, ces réponses sont donc une interprétation des lois déjà présentes. Ceci pourrait évoluer avec la popularité actuelle du télétravail. 

D'après les questions et réponses tirées du site web de la CNESST Questions et réponses

Cliquer ici pour voir la série complète.


57. Est-ce que l'employeur peut modifier l’horaire de travail ?

- Le contexte lié à la pandémie de COVID‑19 pourrait amener des employeurs à modifier les horaires de travail. Par exemple, ce pourrait être pour tenir compte de l'achalandage de la clientèle et du volume d'affaire, ou éviter des mises à pied.

- Les modifications à l'horaire doivent toutefois être justifiables et équitables. Sinon, une baisse substantielle des heures travaillées pourrait être interprétée comme des représailles ou un congédiement déguisé.


58. Est-ce que l'employeur peut changer les conditions de travail, par exemple la description de tâches ?

- Le contexte économique actuel pourrait amener des employeurs à modifier les description des tâches pour l'adapter aux besoins d’affaire, mais il doit agir avec transparence et aviser le personnel de ces modifications.

- La collaboration et la transparence contribueront à maintenir un climat de travail sain, et éviter que des modifications aux conditions de travail soient interprétées comme des représailles ou un congédiement déguisé.

mercredi 27 janvier 2021

Télétravail : tout sur les nouvelles déductions d'impôt!

D'après un texte de Chantal Giroux, Merci Chantal!

La pandémie a amené toutes sortes de changements, dont des changements fiscaux pour les employés qui ont dû travailler à partir de la maison à cause de la COVID-19. 

Saviez-vous que ces employés pourraient avoir droit à des déductions fiscales? Qu’en est-il des obligations pour l’employeur? Voici des informations pour s'y retrouver :


Déductions

Un employé salarié ayant dû travailler à partir de son domicile, en 2020, à cause de la COVID-19, peut déduire de ses impôts certaines dépenses reliées au travail effectué à son domicile, sous certaines conditions. Les conditions sont les suivantes :

  • les dépenses ne doivent pas avoir été remboursées par l’employeur;
  • plus précisément, l’employé doit avoir fait du télétravail en raison de la COVID-19 :
    • durant une période d'au moins 4 semaines sans interruption en 2020;
    • doit avoir travaillé à partir de son domicile plus de 50 % du temps durant ces périodes. 

Afin de savoir quelles sont les dépenses admissibles à une déduction fiscale, le gouvernement du Québec a émis un communiqué. De l’information similaire est également disponible sur le site du gouvernement du Canada.


Deux méthodes de calcul

Afin de déterminer les montants de déductions auxquels un employé pourrait avoir droit, il existe deux méthodes de calcul.

1- La méthode ‘classique’ (détaillée), basée sur les dépenses réelles effectuées par l’employé. Si un employé choisit cette méthode, l’employeur doit remplir et remettre à l’employé le feuillet fiscal TP-64.3 au provincial et le feuillet fiscal T2200 au fédéral (il existe une version simplifiée T2200S). Ces formulaires doivent être remplis et remis par l’employeur d’ici le 28 février 2021, au plus tard.

2- En raison de la pandémie, les gouvernements fédéral et provincial ont établi une nouvelle méthode simplifiée, basée sur un calcul temporaire. Elle permet aux employés salariés qui ont effectué du télétravail en raison de la COVID 19 de réclamer 2,00$ pour chaque journée de télétravail, et ce, jusqu’à un maximum de 400,00$. 

Si l’employé choisit la méthode simplifiée, l’employeur n’a pas besoin de fournir les feuillets fiscaux TP-64.3 et T2200.


Laquelle choisir ?

Afin de savoir laquelle des deux méthodes est la plus avantageuse pour lui, l’employé peut utiliser le simulateur disponible sur le site du gouvernement provincial ou celui du gouvernement fédéral.

mercredi 20 janvier 2021

Télétravail : qui paie pour quoi?

Les derniers mois, beaucoup d'entreprise ont adopté le télétravail. Que ce soit à temps partiel ou à temps plein, pour la plupart ou une partie des employés, ce changement s'est fait rapidement et on n'a pas toujours pu encadrer correctement la pratique. 

Voici une série de textes pour aider à y voir plus clair. Aujourd'hui, la 1re partie des responsabilités financières, en d'autres mots, qui paie pour quoi durant un télétravail. 

Note : la Loi sur les normes du travail ne prévoit aucun encadrement spécifique du télétravail, ces réponses sont donc une interprétation des lois déjà présentes. Ceci pourrait évoluer avec la popularité actuelle du télétravail. 

D'après les questions et réponses tirées du site web de la CNESST Questions et réponses


Qui paie quoi en télétravail? 

Selon les réponses à la question no 61 sur le site web de la CNESST, intitulée : Quelles sont les responsabilités de l’employeur face aux frais reliés au télétravail?

- Une personne qui effectue du télétravail et, qui fournit ses outils de travail, a le droit d’être remboursée si ces dépenses font en sorte qu'elle reçoit moins que le salaire minimum.

- Un employeur ne peut exiger à une personne le remboursement de frais liés aux opérations de son entreprise, peu importe son salaire.

Note d'Alizé RH : la loi n'est pas très claire. À part les éléments évidents, c'est donc à l'employeur de définir ce qu'il paie. Il devra se demander ce qui est le plus efficace pour assurer la qualité des outils de travail, mais aussi la sécurité du poste de travail, comment il se compare aux autres employeurs, etc.


Qui paie lorsque l'employeur demande une certificat médical?

Idem selon question no 59 : Quels sont les frais si je demande à une ou un employé de démontrer qu’il n’est pas malade?

- Note de la CNESST : il n’est pas recommandé de se présenter dans les hôpitaux et les cliniques médicales, surtout si l'on n’est pas malade. 

- Si vous exigez qu’une personne salariée fournisse un certificat médical, les coûts qui y sont rattachés peuvent constituer des frais liés aux opérations et aux charges sociales de votre entreprise.

- Dans le cas où vous demandez à une personne salariée de s’absenter durant son quart de travail pour obtenir un certificat médical, vous devez lui payer son temps de déplacement. La Loi sur les normes du travail prévoit en effet qu’une personne salariée est réputée être au travail si son déplacement est exigé par son employeur.


mercredi 16 décembre 2020

Joyeuses fêtes et bon congé -- TRANSFÉRÉ --

Ce texte a été transféré sur mon nouveau blogue : https://alizerh.com/joyeuses-fetes-conge-gestion-rh/


Arrêt obligé pour les fêtes 2020 - résumé pour les employeurs

Le premier ministre Legault vient d'annoncer les détails de la "pause" des fêtes

Voici un résumé des points importants pour les employeurs. Ces informations sont en fonction des zones rouges, et les dates présentées sont "inclusivement".

ATTENTION : l'interprétation des services essentiels et des aménagements possibles semble encore imprécis. Je ferai de mon mieux pour modifier l'information ici s'il y a des changements d'ici le 19 décembre.

Télétravail obligatoire : du 17 décembre au 10 janvier

  • Tous les employés de bureau devront obligatoirement faire du télétravail, à l’exception des travailleurs dont la présence est nécessaire pour la poursuite des activités de l’organisation, c'est à dire que l'employeur doit prouver au besoin que ces activités sont essentielles ET ne peuvent pas se faire à distance. 

  • Des discussions sont en cours pour offrir des subventions aux entreprises pour les salaires de ceux qui devront fermer leurs portes.

  • L’industrie manufacturière demeure ouverte.

  • La CNESST et la police déploieront plus d'effectifs durant cette période.


Écoles fermées : du 17 décembre au 10 janvier

  • Les écoles primaires et secondaires ferment leurs portes. 

  • Les cours à distance peuvent se poursuivre.

  • Les services de garde en milieu scolaire ferment, sauf pour les enfants des travailleurs des services essentiels. Les autres services de garde peuvent demeurer ouverts, toutefois on demande aux familles de garder les enfants à la maison autant que possible.

Commerces non essentiels : fermés du 25 décembre au 10 janvier

  • Tout devra être fermé sauf les épiceries, les pharmacies, les quincailleries, les garages et les animaleries. 

  • Le commerce en ligne peut continuer.

  • Les grands magasins ne pourront vendre que les produits essentiels. 

  • Les salons de coiffure et de soins esthétiques seront fermés.

  • À valider vu qu'il y a des informations contradictoires, il sera peut-être possible d’aller chercher un article à la porte d’un commerce non essentiel. 


Autres activités permises : oui mais à l'extérieur

Activités extérieures permises : en raison de la faible propagation à l'extérieur quand on garde une distance de 2 mètres, les activités extérieurs sont permises en petits groupes, dans les lieux publics extérieurs. Ceci inclut les activités culturelles et les sports d'équipe, avec un maximum de 8 personnes. Les rassemblements dans les endroits privés sont toujours interdits, ex. la cour arrière d'une maison.

Personnes seules : les personnes seules, qui peuvent déjà recevoir une personne à la fois, pourront aller dans la bulle d’une autre famille. Ex. une grand-mère peut passer une soirée dans la famille d’un de ses enfants, mais elle doit choisir une seule bulle familiale.

Note : ces dernières informations touchent moins directement les employeurs, toutefois certains employés ayant moins accès à l'information, l'employeur joue un rôle important de soutien et d'information auprès de ses employés.


Pour plus d'information

Le site web du gouvernement du Québec

mercredi 9 décembre 2020

mardi 24 novembre 2020

PME : impacts de la COVID, emplois et télétravail


J'ai assisté le 20 novembre dernier à la conférence Zoom de la Tournée pour la relance socioéconomique pour les régions de Lanaudière, Laurentides et Laval. Cette conférence était présentée par la FCCQ, Desjardins et la CCIM

Un sondage avait préalablement fait auprès d'entreprises pour toutes les régions du Québec et les conférenciers présentaient les résultats obtenus auprès des 160 répondants des régions Lanaudière, Laurentides et Laval

Le sondage portait sur les impacts économiques et quelques questions portaient sur les emplois et le télétravail. Voici les éléments que j'en ai retenus :


PME très affectées par la pandémie

Les répondants proviennent surtout de petites entreprises : 76% ont moins de 50 employés et 51% moins de 10 employés. 

Les impacts de la COVID ont été négatifs pour 65% d'entre elles, mais positives pour le quart des entreprises, et neutres pour les 10% restants. 


Impacts les plus importants

  • 49% - annulation ou report évènements importants 
  • 47% - baisse des ventes
  • 40% - diminution des opérations
  • 38% - fermeture temporaire
  • 35% - réduction des heures
  • 27% - ont fait des mises à pied
  • 23% - ont connu des départs d'employés.
Bref, plus de la moitié n'ont PAS vu une baisse des ventes, ce qui est une bonne nouvelle. En même temps, environ le quart ont dû faire des mises à pied ou connu des départs d'employés et plus du tiers ont réduit les heures, l'emploi n'est pas en bonne posture pour le moment pour beaucoup d'entreprises.



Principaux défis de 2021

Les PME de la Rive-nord anticipent ces principaux défis pour 2021 :
  • 40% - baisse de la demande
  • 38% - difficultés avec l'embauche et la rétention
  • 31% - respect des normes sanitaires
  • 25% - augmentation des coûts d'opération
  • 24% - fermeture en raison des directives gouvernementales
  • 23% - difficultés à payer les frais fixes (loyer, salaires, etc.)
Pour le dernier élément, 27% des entreprises de moins de 50 employés ont indiqué cette difficulté à payer les frais fixes, pour elles ce point se retrouve donc en 4e place.


Télétravail 

À la question, votre entreprise offre-t-elle la possibilité de faire du télétravail? 
  • 40% - non 
  • 31% - oui, à temps plein
  • 29% - oui, à temps partiel
Donc 60% des entreprises permettent le télétravail au moins partiellement : toutefois, c'est un des taux les plus bas au Québec, avec la Gaspésie! Le conférencier explique que ça peut être en partie dû au nombre plus élevé de commerces de détails parmi les répondants sondés ici. 

Ces chiffres ne sont pas roses, en même temps ils montrent que plusieurs entreprises ont su se débrouiller jusqu'à présent, probablement grâce aux soutiens gouvernementaux et aux bons choix de gestion des entreprises. Et comme tout bouleversement, la COVID contribuera à une saine réflexion sur l'avenir qu'on veut concrétiser, que ce soit en terme de travail, de soin des aînés ou d'écologie.

mardi 17 novembre 2020

Combattre la grisaille en équipe - pour réussir

Nous avons vu en octobre comment relever des défis en équipe pouvait aider à augmenter la motivation durant cette période difficile qu'est la 2e vague de la pandémie... Voici aujourd'hui quelques éléments utiles pour que ça fonctionne. 

  • S'assurer que les activités de groupe soient modulables, optionnelles ou adaptables, bref qu'au moins une partie du projet donne le goût de participer à la plupart des employés.

  • Si possible, offrir des choix de participation : variété de sports, d'activités, de durée ou de répétition, ou la personnalisation possible par les participants. 

  • Choisir une durée assez longue pour que ça vaille la peine (3 à 6 semaines) mais pas plus de 8 à 12 semaines, pour ne pas perdre l'élan. 

  • Offrir une ou des récompenses symboliques pour souligner les accomplissements ou la participation.

  • Offrir une récompense de groupe, d'équipe ou individuelle selon votre culture d'entreprise et le type de motivation que vous souhaitez favoriser.

  • Faire très attention à ne pas susciter trop d'obligations d'y participer, surtout s'il y a des employés un peu fragiles ou stressés dans une équipe. Quelques uns carburent aux défis, d'autres les verront comme une pression supplémentaire. Voir plus bas les impacts à vérifier.

  • Être raisonnable dans les objectifs, prévoir les défections, les imprévus. Certains commencent ces défis en lion, enthousiastes, pour mal terminer parce qu'ils n'ont pas bien évalué ce que ça demanderait. 

  • Avoir de la flexibilité ou des options souples, par exemple les employés doivent pouvoir ajuster leur objectif en cours de route ou changer de moyens de l'atteindre.  

  • Adapter les activités, le fonctionnement et les récompenses selon la personnalité des gens : par exemple certains préfèrent travailler en équipe et se dépasser, d'autres en solitaire et faire leur petite routine.

  • Mettre en avant et rappeler souvent que l'objectif... c'est de se sentir mieux!

Impacts

Ensuite il faut réfléchir aux impacts des activités proposées, en fonction de l'entreprise, des clients, des employés et leur contexte à chacun, est-ce compatible avec/pour...
  • l'horaire de travail et les autres obligations de l'employé?
  • la présence d'enfants en bas âge en cas de quarantaine?
  • des aidants naturels qui ont à s'occuper d'un proche? 
  • des employés qui auraient un budget plus serré?
  • ceux qui sont plus anxieux, sensibles à la pression?
  • des employés qui ont l'impression d'être déjà débordés, surchargés?
  • ceux qui ont besoin d'exprimer leurs émotions?
  • des personnes qui sont plus solitaires ou plus travail d'équipe?
  • les intérêts de la majorité?
Rien ne sera parfait pour tout le monde, toutefois en pensant d'avance aux impacts, on peut choisir d'autres défis ou les ajuster pour augmenter la participation. On veut s'assurer que les employés ne laissent pas tomber le défi en cours de route ou le voient comme une source de stress. Au contraire, vous voudrez que les gens en sortent heureux, motivés, prêts à le refaire l'an prochain. 

Et puis, ce n'est pas tout le monde qui a besoin de relever des défis, ça prend aussi des spectateurs pour encourager les participants!