J'ai assisté au congrès de l'Ordre des CRHA cet automne, et voici mon 2e billet sur l'éthique, d'après la conférence de René Villemure. Pour voir tous les résumés
des congrès, cliquez ici.
Éthique au travail : quelques pièges
Les mots, les jugements
Si on dit "compte en Suisse" il
y a tout de suite un jugement de valeur. Mais si on réfléchit on peut réaliser, par exemple,
que tous les Suisses ont un compte en Suisse...
Par ailleurs, une
étude a montré que les mots "cool" et "écoeurant" remplaçaient
respectivement 32 et 50 autres mots qui sont moins utilisés. La
réduction du vocabulaire entraîne une réduction de la capacité de
réflexion.
Sentiment d'urgence
L'urgence est un choix, une
interprétation faite par une personne. Elle ne va pas bien avec
l'éthique, parce que le sentiment d'urgence réduit la réflexion, fait
tomber dans l'action sans absorber et évaluer les effets.
Insouciance : exemple de la vie privée
M.
Villemure estime qu'on a mis 25 ans à bâtir le concept de la vie privée,
qu'on débâtit à chaque fois qu'on clique sur "j'accepte" sans réfléchir. "Personne ne se questionne pourquoi quelqu'un a
payé 22 milliards pour Twitter qui est gratuit... C'est (pourtant) vous
le produit ! "
Avantages des comportements éthiques
En plus d'être facteurs d'attraction et de fidélisation dans l'équipe ou
l'organisation, les comportements éthiques réduisent les risques et augmentent le sentiment d'appartenance. Ne pouvant être simulée, l'authenticité et l'intégrité sont ressentis par les employés et la clientèle.
En plus, l'éthique nous simplifie la vie, comme dans cette citation de Mark Twain : J'ai décidé
d'être honnête, comme ça je n'ai rien à me souvenir !
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