vendredi 27 mars 2020

COVID-19 : programmes de travail partagé et de prestations supplémentaires PSC

Pour compléter le portrait des possibilités de fins d'emploi ou de réduction des heures, voici deux programmes un peu plus complexes mais qui peuvent être adoptés par les PME pour voir à plus long terme.

Programme de travail partagé
Il ne s'applique qu'à certaines conditions (ex. l'entreprise doit prouver une baisse des affaires depuis 6 mois) et à certains types de poste. Entre autres, les postes servant à relancer l'entreprise (direction, ventes...) ne sont pas admissibles, et il faut qu'il y ait au moins deux employés à exercer les mêmes fonctions pour un poste admissible, le but étant de partager les heures travaillées.

Il y a normalement une période de 30 jours pour l'implanter et 3 à 4 semaines d'attente de plus pour le versement aux employés. On doit également remplir une documentation assez longue. Pour ces raisons, il est surtout destiné à des moyennes entreprises. Tous les détails du programme ici. Et des informations sur quelques-uns des assouplissements ici.

Note : selon des personnes ayant pu discuter avec des fonctionnaires, ils auraient assoupli certaines règles et réduit la le délai d'admissibilité, sans que ça soit indiqué clairement dans leur site web.

Programme de prestations supplémentaires de chômage (PSC)
En cas d'arrêt complet pour maladie (ex. quarantaine), ce programme permet à l'employeur de compléter les prestations de chômage sans pénalité pour l'employé, par exemple à 75% de son salaire (55% du chômage + 20% de l'employeur). Le programme doit être enregistré auprès de Service Canada. Tous les détails ici.

jeudi 26 mars 2020

Avec la COVID-19 que choisir? Subventions, chômage et réduction des heures...

Mis à jour le 15 avril 2020.

Que ce soit maintenant ou plus tard, la plupart des employeurs devront réorganiser de leurs activités. Voici des informations utiles à connaître avant de prendre ces décisions.

IMPORTANT : les programmes peuvent encore changer, je fais des erreurs, etc. Assurez-vous de valider les informations avant de les utiliser. 

Subvention salariale
On peut continuer de payer les employés, à temps plein ou à temps partiel. La subvention couvre 75% des salaires versés du 15 mars au 6 juin 2020. L'entreprise doit démontrer une baisse de ses revenus à cause de la COVID-19 (15% en mars ou 30% en avril et mai) et divers aménagements permettent une certaine flexibilité dans le calcul des revenus. Il y a un plafond d'environ 10 000 $ par employé et le montant est imposable. Voir ici pour les détails de cette subventions et des autres mesures fédérales pour les entreprises.

Projet de formation avec le PACME
Ce projet annoncé le 6 avril permet aux entreprises d'obtenir 100% des salaires et frais d'un projet de formation structuré. Ceci peut être une option si vous devez vous adapter rapidement en raison de la COVID-19, ou si vous voulez en profiter pour former certains de vos employés au lieu de les envoyer en chômage ou pour compléter du temps partiel. Voir ici pour les détails.

Réduction des heures
Si possible, demander aux employés s'ils souhaitent prendre des vacances, décaisser leur banque de temps ou partir en congé sans solde, qui souhaite réduire ses heures, etc. Ceci peut faciliter grandement la répartition des heures aux personnes restantes et augmenter la motivation. Ensuite on peut...
Si on réduit les heures, on peut également compléter par ces compléments : 
  • utiliser les banques d'heures
  • créer une banque d'heures négative au besoin
  • vider les congés payés 
  • utiliser les vacances.
Par exemple, l'organisation peut payer 80% du salaire (4 jours/semaine), faire travailler les gens 3 jours/semaines et utiliser une journée de congé ou la banque d'heures pour payer une journée. L'employé est alors payé 4 jours mais en travaille 3. Ceci permet à l'employé de ne pas trop voir de différence sur sa paie et à l'entreprise de garder un meilleur lien d'emploi. Et probablement de profiter de la subvention de 75% des salaires versés.

Dans le cas des vacances, l'organisation devra moins d'argent si la situation se prolongeait et qu'elle devait terminer des employés. Notez que l'employeur ne peut exiger de l'employé qu'il utilise ses vacances ou ses congés. Et qu'il faudra prévoir des mesures spéciales au retour si tous les employés ont vidé leurs banque d'heures, congés et vacances, ceci afin de garder une bonne ambiance de travail.

Pour certains employeurs, il y a le Programme de travail partagé et le programme de prestations supplémentaires de chômage (PSC) qui pourraient être utiles. Ceux-ci sont expliqués ici.

Fin d'emploi temporaire
L'employeur qui met les employés à pied temporairement avec l'intention de les rappeler au plus tard d'ici 6 mois a droit à ces conditions :
  • l'employeur n'a pas à payer les vacances dues
  • il n'a pas besoin de donner de préavis
  • le lien d'emploi est préservé et les avantages sont maintenus (ex. REER)
  • le délai de carence d'une semaine s'applique pour le chômage
  • le chômage est disponible seulement pour ceux qui ont accumulé le nombre d'heures requises selon leur région.
Fin d'emploi permanente
Dans ce cas, la loi sur les normes s'applique : paiement des sommes dues, paiement du préavis s'il ne peut être travaillé, licenciement collectif, etc. Voir ici les normes applicables.

Selon le cas, tous ces choix peuvent influencer les prestations de chômage, enlever l'accès au nouveau programme de 2000$/mois et/ou réduire votre subvention de 75%. Il est encore difficile de se faire une idée précise de tous ces impacts, en espérant que ça soit plus facile de s'y retrouver dans les prochains jours.



lundi 23 mars 2020

Télétravail : 15 outils pour l'implanter ou l'élargir

Voici des liens utiles pour aider à l'implantation ou l'élargissement du télétravail en entreprise. Il s'agit d'une ébauche qui sera améliorée dans les prochains jours.


Formation, guides d'implantation et meilleures pratiques
La formation est récente et a été présentée en urgence par notre ordre professionnel (ORHRI). J'ai ajouté deux autres guides existants, écrits avant la pandémie mais toujours d'actualité.

Du point de vue du télétravailleur

Télétravailler avec des enfants

Outils de travail à distance

Mis à jour le 25 mars

vendredi 20 mars 2020

COVID-19 : principales mesures pour les entreprises

Mis à jour le 29 avril 2020.

Voici les principales mesures annoncées par nos gouvernements pour aider les entreprises.

IMPORTANT : les programmes peuvent encore changer, je fais des erreurs, etc. Assurez-vous de valider les informations avant de les utiliser pour votre cas. 

Subvention salariale de 75% (SSUC)
  • Pour qui : les entreprises qui subissent une perte de revenus à cause de la COVID-19. Les petites ou grandes entreprises, celles à but non lucratif et les organismes de bienfaisance sont inclus, la mesure de "revenus" pourrait être ajustée pour les OBNL.
  • Quoi : subvention salariale temporaire de 75% de la rémunération versée.
  • Durée : 12 semaines, du 15 mars au 6 juin 2020.
  • Montants :  75% du salaire versé, jusqu'à concurrence de 847 $ par employé par semaine. 
  • Résumé du fonctionnement :
    - Voir le site du gouvernement pour savoir comment calculer la baisse de revenus et ce qui est admissible.
    - Il faut refaire la comparaison et la demande de subvention chaque mois.
    - Le montant est imposable.
    - Le paiement devrait être fait au début de mai.

Ajout à la subvention salariale SSUC : 
remboursement de certaines retenues sur le salaire
  • Pour qui : les entreprises recevant la subvention salariale de 75% pour des employés en congé. 
  • Quoi : sous certaines conditions, remboursement pour les employés admissibles des cotisations d'employeur de l'assurance-emploi, du Régime de rentes du Québec et du Régime québécois d'assurance parentale. 
  • Durée : 12 semaines, du 15 mars au 6 juin 2020.
  • Comment ça fonctionne : l'employeur demande un remboursement en même temps que pour la demande de subvention salariale (SSUC).
  • Cliquer ici pour détails, section "Remboursement de certaines retenues sur le salaire".

Subvention salariale de 10%
  • Pour qui : les petites entreprises, incluant celles qui ne sont pas admissibles à la subvention salariale de 75%.
  • Quoi : subvention salariale temporaire de 10% de la rémunération versée.
  • Durée : trois mois, du 18 mars au 19 juin 2020.
  • Montants : jusqu'à concurrence de 847 $ par employé par semaine, pour un total de 25 000 $.
  • Comment ça fonctionne : l'employeur calcule manuellement ce montant et le déduit lui-même de l'impôt fédéral lors du prochain versement des retenues à la source.
  • Cliquer ici pour les détails.

  • Pour qui : toutes les entreprises souhaitant donner de la formation ou du coaching, ou qui veulent améliorer leur gestion ou leurs ressources humaines.
  • Quoi : subvention de 100 % des dépenses admissibles de 100 000 $ ou moins : honoraires, frais et salaires des employés.
  • Durée : jusqu'au 30 septembre ou jusqu'à épuisement de l'enveloppe
  • Montants : 100% du salaire (partie non déjà subventionnée s'il y a lieu) jusqu'à concurrence de 25 $ l'heure. 100% des frais. 100% des honoraires jusqu'à un maximum de 150$ l'heure.
  • Comment ça fonctionne : l'employeur communique avec son conseiller des services aux entreprises d'Emploi-Québec, qui doit approuver le plan.
  • Cliquer ici pour les détails.

Prêts sans intérêt - Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC)
  • Pour qui : petites entreprises et aux organismes à but non lucratif
  • Quoi : prêts sans intérêt jusqu'à concurrence de 40 000 $
  • Comment ça fonctionne : les organisations devront communiquer avec leur institution financière pour demander ces prêts et démontrer qu’elles ont eu une masse salariale entre 20 000 $ et 1,5 million en 2019. Le remboursement du prêt au plus tard le 31 décembre 2022 entraînera une radiation de 25 % du prêt, jusqu'à concurrence de 10 000 $.
  • Note : Le prêt peut seulement servir aux dépenses d'exploitation que l'emprunteur ne peut reporter, comme les salaires, le loyer...
  • Cliquer ici pour les détails.

Délais possibles pour paiements des impôts, acomptes provisionnels et taxes TPS/ TVQ
  • Pour l'impôt : l'entreprise peut reporter le paiement des impôts et acomptes provisionnels jusqu'au-delà du 31 août 2020 qui deviennent exigibles à compter d'aujourd'hui et avant le mois d’août 2020. Voir les détails en cliquant ici pour le fédéral et ici pour le provincial
  • Pour les taxes TPS/TVQ : la date de paiement est reportée au 30 juin. Malgré ce qui est indiqué dans certaines informations provinciales, le paiement peut être retardé mais la déclaration est à faire dans les temps. Voir les détails en cliquant ici pour le fédéral et ici pour le provincial
  • Aucun intérêt ni aucune pénalité ne s’appliquera à ces montants durant le délai offert. 

  • Pour qui : petite ou moyenne entreprise 
  • Quand : au cours des quatre prochaines semaines
  • Comment ça fonctionne : l’ARC ne communiquera avec aucune petite ou moyenne entreprise pour entamer des vérifications post-cotisations de la TPS/TVH ou de l’impôt sur le revenu. Pour la majorité des entreprises, l’ARC suspendra temporairement l’interaction de vérification entre les contribuables et les représentants. 
  • Cliquer ici pour les détails.

mercredi 18 mars 2020

COVID-19 : payer les absences ou pas? Résultats du sondage


Voici les résultats du sondage sur les intentions des employeurs sur le paiement des absences liées à la pandémie. Vous pouvez encore voter en cliquant ici si vous le souhaitez.

Au 18 mars, il y avait 60 réponses à la question "Payez-vous les employés absents pour cause de COVID-19" :
  • On ne sait pas encore - 24 votes - 40.0%
  • Non - 18 votes - 30.0%
  • Autre - 12 votes - 20.0%
  • Oui, à tous ceux qui s'absentent - 6 votes - 10.0%
Et les réponses "Autres" :
  • 2 journées personnelles et 5 journées de maladie par année
  • Avant de répondre à cette question il faut faire notre analyse financière pour voire nos liquidités. Il faut penser au contexte de pénurie, etc.
  • Ceux qui sont directement touchés et qui seront en isolement.  Pas les problèmes de gardiennage.
  • Dépend de la nature du poste.
  • Les employés qui sont revenus d'un voyage oui. Ceux qui volontairement veulent prendre 14 jours préventifs ils doivent utiliser leurs banques maladies / vacances.
  • On paie ceux qui sont allé en voyage (réservé avant le 6 mars) et ceux qui présentent des symptômes.
  • On paie déjà 4 jours maladie
  • Oui, à même leur banque de congés maladie
  • Selon les normes du travail et assurance emploi
  • Utilisation des congés de maladie, heures accumulées et vacances. Télétravail permis. Heures étendues.




COVID-19 : voici 16 idées pour faciliter les choses

Suite aux échanges entre professionnels sur des pages Facebook et des éléments que j'ai vus chez des clients, voici des idées générales ou pratiques qui pourraient vous inspirer pour les prochains jours :
  1. établir rapidement comment se fera la prise des heures et journées d'absence, ex. banque de temps, vacances, journées sans solde, chômage... et bien l'expliquer aux employés : c'est probablement un des sujets qui les inquiètent le plus 
  2. résumer par écrit tous les éléments importants qui vont toucher les employés : télétravail, absences, covoiturage, réduction des heures, services essentiels, partage des horaires, etc. En discuter avec vos employés pour inclure leurs idées et répondre à leurs préoccupations
  3. organiser des rotations d'horaires en fonction des disponibilités (entre autres, garde des enfants, transports en commun)
  4. trouver des formations sur le web, ou donner des formations à distance sur l'usage des... outils à distance (ex. suite Google)
  5. créer des "banques d’heures négatives" pour les employés qui devront s'absenter
  6. organiser du covoiturage parmi les employés qui voyagent en transport en commun
  7. mettre des affichettes pour que toute personne qui rentre au travail passe d'abord se laver les mains à la salle de bain
  8. tenir un registre de tous les visiteurs avec la question : "est-ce que vous ou un membre de la famille a voyagé hors Canada dans les derniers 14 jours?" Si oui, reporter la visiter ou demander le lavage des mains et la tenue d'une distance de 2 mètres avec les autres personnes
  9. mettre un meuble devant le bureau, surtout à la réception, pour éloigner les visiteurs d'une distance de 1 mètre
  10. ou encore marquer cette distance sur le sol avec un ruban adhésif voyant
  11. disposer des linges réutilisables avec un vaporisateur de produit désinfectant et un panier pour les linges utilisés à plusieurs endroits (équivalent écologique des lingettes jetables)
  12. créer un groupe privé Facebook (ou autre plate-forme accessible à tous les employés) pour ventiler et remplacer les conversations informelles qui se tenaient autour de la machine à café
  13. enregistrer un message d'encouragement destiné aux employés et le diffuser sur ce groupe Facebook
  14. faire parler les gens des petites choses sur lesquelles ils ont le contrôle, ou encore d'éléments positifs du futur, les deux aident les gens à s'en faire moins avec un présent incertain
  15. par exemple, on peut créer des "évènements" virtuels entre des petits groupes d'employés, comme un 5 à 5 et demi pour se raconter les moments forts des derniers jours ou pour discuter de projets à venir
  16. penser au fonctionnement souhaité et créer votre guide du télétravail (à suivre dans le prochain billet).
Et vous, quelles sont vos idées pour aider à passer ce moment très inhabituel?

Pour voir tous les textes de la série "Pandémie" cliquer ici.

mardi 17 mars 2020

17 liens utiles pour les employeurs - COVID-19

Mis à jour le 31 mars 2020

Depuis le début de la pandémie, nous sommes bombardés d'informations. Je vous résume ici les liens qui me semblent les plus utiles pour les petites organisations.

Cette page sera mise à jour régulièrement tant que la situation évoluera rapidement.

Soutien aux entreprises et choix pour réorganiser le travail
Toutes les mesures des gouvernements pour les entreprises et les personnes
Guides et bonnes pratiques
Télétravail
Formations et autres informations

jeudi 12 mars 2020

6 étapes pour avoir un bon plan - Coronavirus / COVID 19

Voici 5 étapes pour aider une petite organisation à préparer son plan de prévention / intervention / contingence face à une pandémie.

6 étapes pour bien réagir
1- Réunir un petit comité de deux personnes ou plus. Il y aura au moins une personne-ressource, une personne crédible auprès de tous les employés. Et au moins l'un des membres du comité proviendra de la haute direction ou sera en lien direct avec eux.

2-  Réfléchir en comité aux questions suivantes :
  • L'organisation doit-elle rester ouverte? Quels sont les "services essentiels"?
  • Qui sont les personnes clés pour assurer ces services et comment peut-on réduire le nombre de personnes présentes au travail?
  • Y a-t-il des employés qui sont à risque (ex. personnes âgées ou immunodéprimées) ou dont les proches le seraient?
  • Comment les membres de la direction peuvent montrer l'exemple?
  • Des employés voyagent-ils en transport en commun? Peut-on changer les horaires pour réduire la fréquentation durant les heures de pointe? Planifier du covoiturage?
  • Y a-t-il des employés dont la famille est à l'étranger? 
  • Les clients demandent-ils de connaître votre plan de contingence? 
  • Des voyages, évènements, formations et autres rassemblements sont-ils prévus bientôt? Peuvent-ils être faits à distance ou reportés? 
  • Quels postes et quelles tâches sont compatibles avec le télétravail? 
  • Le ou les responsables des TI sont-ils équipés pour répondre à une hausse du télétravail et des vidéoconférences? Les forfaits de données suivront-ils pour les employés?
  • Comment faire fonctionner l'organisation si 15, 30 ou 50% des employés s'absentent, préventivement ou parce qu'ils sont touchés par le virus, eux ou un de leurs proches?
  • En attendant que le gouvernement statue sur les salaires des absents, quelle sera la politique?
  • Quelles seront les mesures de sensibilisation, de prévention et de correction? Comment les fait-on connaître et appliquer?
  • Et toute autre question qui apparaît pertinente selon les questions des employés ou de la direction, l'actualité ou le contexte de l'organisation...
3- Discuter avec des collègues d'autres organisations et lire des sources fiables pour être outillés (comme les textes indiqués plus bas). En sortir les éléments pertinents aux questions et cas établis au point 2.

4- Décider d'une ligne de conduite qui répondra aux situations les plus probables, rassurera les employés et empêchera les abus. On veut également réduire les dérapages possibles, par exemple, une équipe paniquée par la toux d'un collègue, ou une équipe insouciante envers un employé immunodéprimé.

5- Présenter un résumé des décisions aux responsables ou à tous les employés, si possible en équipe et avec un support écrit. La personne-ressource sensibilisera les employés et gestionnaires avec des informations fiables pour lutter contre les rumeurs et les craintes exagérées. Elle se tiendra ensuite disponible pour aider à répondre aux questions et résoudre des cas qui surviendraient. Elle sera également en charge de suivre l'actualité et le climat de l'organisation pour pouvoir réagir rapidement.

6- Réviser et adapter le fonctionnement à mesure de l'avancement de la situation. Nous vivons un moment unique de notre histoire récente, il est normal d'être déstabilisé, inquiet ou un peu sceptique. L'objectif est de garder l'esprit ouvert, de bien s'informer et de s'adapter rapidement.

Pour voir toute la série sur la pandémie, cliquer ici.

Textes utiles pour créer le plan
L'excellent guide de l'Ordre des CRHA
Guide de bonnes pratiques de la Fédération des chambres de commerces du Québec
Le coronavirus, obligations des employeurs et des employés
En isolement préventif contre le coronavirus, qui va payer le salaire?

Autres textes de sensibilisation
À quel point le virus est-il dangereux ?
Qui sont les personnes les plus touchées par le COVID-19?
Les gels désinfectants ne servent à rien (contre les virus)
Le port d’un masque de protection est inutile pour se protéger

Mis à jour le 17 mars

Les mesures du gouvernement pour le coronavirus / COVID-19

Pour voir les mesures les plus importantes pour les PME, voir mon texte le plus à jour ici.

On ne parle que de lui, que ce soit au travail, en famille ou entre amis. Le coronavirus - maintenant appelé COVID-19 - semble en voie de contaminer la planète entière...

Dur de savoir que faire dans une situation complètement nouvelle pour notre société. Le gouvernement québécois a décidé de trancher et a annoncé le 12 mars une série de mesures pour ralentir la propagation. Celles-ci auront de gros impacts sur l'ensemble des citoyens, voici quelques uns des éléments qui concernent les entreprises.

Isolement préventif de 14 jours
Les personnes qui reviennent de tout pays étranger devront se placer en isolement pour 14 jours. Cette mesure est obligatoire pour les employés de l'État, de la santé, des garderies et de l'éducation et fortement suggérée pour les autres. Les employés de l'État continueront de toucher leur salaire pendant leur période de quarantaine. On demande aux employeurs du secteur privé pour faire de même, dans la mesure du possible. À ce sujet, le premier ministre Legault a dit qu'ils vont "annoncer des mesures financières pour compenser..." dans les prochains jours.

Chômage
Le gouvernement fédéral a annoncé qu'il suspend la semaine de carence pour les demandes de chômages liées au COVID-19. Détails à venir...

Voyages à l'étranger
Il est maintenant interdit aux employés de la fonction publique de faire des voyages d’affaires à l’étranger et fortement suggéré aux autres employeurs de réduire ou annuler les voyages de leurs employés.

Télétravail
Il est fortement suggéré à toutes les personnes qui peuvent le faire de fonctionner en télétravail pour ralentir la propagation de la maladie. Les utilisateurs des réseaux de transport en commun sont également invités à les prendre en dehors des heures de pointe. On s'attend donc à ce que les employeurs assouplissent leur gestion d'horaire et facilitent le télétravail.

Regroupements
Le gouvernement demande de ne pas tenir de rassemblement intérieur de plus de 250 personnes et, de façon plus large, tout évènement qui n'est pas absolument nécessaire. Annoncée le 12 mars 2020, cette mesure est en vigueur pour 30 jours. Ceci ne s'applique pas aux transports en commun et autres services essentiels.

Cette mesure implique que plusieurs colloques, spectacles, salons de l'emploi, etc. seront annulés, et possiblement des formations, rencontres et autres activités de plus petite envergure. Les activités qui se tiendront quand même auront probablement un faible achalandage en raison de ces directives. D'autres remplaceront au moins en partie les déplacements par des vidéoconférences.

Autres éléments - à jour au 16 mars
À titre préventif, les écoles et services de garde seront fermés jusqu'au 27 mars. Les endroits comme les salles de spectacles, les centres de sport ou de ski, les cabanes à sucre, etc. doivent fermer également pour deux semaines. Les personnes de 70 ans et plus doivent avoir le moins de contacts possible avec les autres. On demande à tous de réduire au maximum les déplacements et les rencontres, ce qui devrait normalement inciter les employeurs à fermer temporairement ou à encourager fortement le télétravail.

Les impacts sont grands et le seront encore plus si votre entreprise a pignon sur rue ou concerne, entre autres, l'industrie touristique ou évènementielle, la santé, l'éducation ou les personnes âgées, ou tout autre service se donnant à un groupe de personnes. Il y aura également beaucoup d'impacts indirects : malaises ou absences lors des rencontres de groupe, augmentation de la consommation de la bande passante, retards ou abandons de projets, etc. Espérons que cette situation s'améliorera le plus rapidement possible.

Pour voir tous les textes de la série "Pandémie" cliquer ici.

Autres textes
Fil d'information officiel du gouvernement du Québec
François Legault annonce une série de mesures drastiques
Site internet du gouvernement du Québec
Actualité : les derniers développements

Mis à jour le 16 mars 2020 à 16h30

mercredi 4 mars 2020

8 trucs pour recruter durant une pénurie - 1

J'ai connu la pénurie en 1998 avec le bogue de l'an 2000 et le boom techno. Il fallait se lever de bonne heure pour recruter des gens en informatique et concurrencer Nortel!

Maintenant que c'est devenu LE sujet de l'heure, comment faire pour mieux recruter?

1- Former les recruteurs et superviseurs aux profils atypiques
On retient plus de candidats quand on les rencontre en personne (ex. salon de l'emploi) que lorsqu'on reçoit leur CV. À compétence égale, les candidats aux noms étrangers reçoivent 50% moins d'appels. Autrement dit, notre sévérité envers les CV, et encore plus les profils atypiques, nous coupent environ LA MOITIÉ des bons candidats. On ne peut plus se le permettre en période de pénurie! Apprendre à reconnaître ses biais et à mieux évaluer les profils atypiques facilite grandement le recrutement.

2- Créer un lien!
Ça demande d'être courtois, patient et curieux, et surtout de prendre un petit plus de temps. Entre autres pour s'informer de la situation du candidat, bien répondre à ses questions et noter ce qui pourrait aider à continuer à créer le lien pour la suite (ex. le candidat semble très jeune, j'aurai peut-être un des superviseurs plus jeunes à rencontrer lors de l'entrevue).

3- Mieux communiquer
Demander dès le début quelle voie de communication le candidat privilégie. Que ce soit Messenger, LinkedIn, texto ou courriel, vaut mieux utiliser celui que le candidat préfère.

4- Mieux communiquer BIS
Utiliser les textos. Dès le début avec les moins de 30 ans, ou après avoir validé l'intérêt par courriel. Plusieurs Milléniaux sont mal à l'aise au téléphone - qu'ils utilisent peu, et les gens utilisent de moins en moins leur boîte vocale, quand ils en ont une!

La suite dans deux semaines...