mardi 27 janvier 2015

Le meilleur du Congrès RH : équilibre et performance

J'ai assisté au congrès de l'Ordre des CRHA cet automne, et voici le premier texte présentant mes coups de coeur. Pour voir tous les résumés des congrès, vous pouvez cliquer ici.

L'importance de l'équilibre pour un skieur champion du monde...
Et je ne parle pas que de l'équilibre physique. J'ai eu la chance d'assister à une conférence d'Alexandre Bilodeau, champion de ski (bosses) aux Olympiques. Il nous a parlé de ses motivations et de l'équilibre personnel, entre autres.

La motivation 
Ayant à choisir entre la discipline des bosses, qu'il aime, et celle des sauts, dans laquelle il excelle, son père lui a dit de suivre son coeur, parce que c'est plus facile de durer avec notre passion qu'avec nos talents. Nos talents nous entraînent vers notre zone de confort, tandis que nos passions nous amènent à nous dépasser.

C'est une réflexion intéressante, qui nous amène à questionner nos choix, ceux des candidats que l'on rencontre durant les embauches et même ceux des décideurs. Ces candidats sont-ils dans leur passion ou leur facilité d'exécution ? L'entreprise garde-t-elle ses employés là où ils sont rassurants - dans ce qu'ils maîtrisent ? Ou pousse-t-elle ses employés vers ce qui les amènera à se dépasser ?

L'équilibre
Alexandre était un "workaholic". Sa performance était excellente mais diminuait légèrement ou plafonnait par moments. Son psychologue sportif lui a dit "Alex, "get a life" : tu ne penses qu'au ski... Fais quelque chose d'autres, amuses-toi un peu." Et Tiger Woods lui a dit (avant le scandale...) "Golf is what I do, not what I am". Il s'est donc attaché à moins être le ski et plus à le faire, et rebâtir une vie hors du ski. Il est devenu premier au monde en changeant seulement cet aspect.

C'est un peu contre-intuitif qu'une personne aussi disciplinée ait eu à réduire un peu cette discipline afin de mieux performer. Ceci confirme les études qui montrent que le repos et des moments où on se change les idées sont essentiels à une bonne performance au travail.

L'importance du repos et avis de recherche
Un de nos professeurs de ressources humaines avait mentionné une vieille expérience faite avec des employés d'une usine de charbon. On avait dit à un premier groupe de transporter un maximum de charbon. On avait dit au second groupe d'en transporter le plus possible, mais de prendre autant de pauses qu'ils voudraient pour se reposer. À la fin ils ont pesé le charbon transporté et le groupe qui avait pris du repos en avait transporté plus que l'autre. Si quelqu'un a la référence pour cette expérience ou une similaire, vous auriez mon immense reconnaissance de me la transmettre, merci !

mardi 20 janvier 2015

Remplacer un employé par deux autres - par RH brutes

Voici un texte de mon alter-ego plus sombre, RH brutes. Pour plus d'information, voir ce billet explicatif. Avertissement : le ton est plus direct que dans mes billets habituels.
 
Notre ancienne directrice marketing, Hélène, était super efficace et polyvalente. Quand elle a demandé une augmentation après avoir tout refait le site web, le boss a refusé, et elle s’est trouvée une autre job plus payante en 3 semaines. Le patron lui a offert l’augmentation et demandé de rester...

C’est dommage pour la compagnie, mais je suis contente qu’elle ne soit pas revenue sur sa décision - voir mon billet précédent là-dessus. Fâché et un peu surpris qu'elle ne change pas d'avis, le patron a refusé qu'elle travaille le préavis. Ensuite, il a trouvé lui-même un bon candidat ce qui a permis "d’économiser sur les frais de recrutement". Je cite.

Heureusement, le nouveau se débrouille plutôt bien malgré qu’il a été embauché par les méthodes "évolutives" de mon patron, et dû reprendre tous les dossiers au vol. Mais il ne fournit pas à la tâche, alors après 4 mois, il faut lui trouver un assistant qui saura l’épauler dans les tâches quotidiennes.

Si j’osais, je rappellerais sournoisement à mon patron qu’au moins, on a économisé sur le salaire du nouveau directeur. Avec le nouvel employé, ça revient "seulement" à 30% de plus que d'avoir augmenté Hélène au départ…

mardi 13 janvier 2015

Le meilleur du TruMontreal 2014 : une variété

Voici le dernier article de ma série sur les meilleurs moments du TruMontreal 2014 portant sur trois ateliers :

Réseaux sociaux et recrutement: Comment prévenir les discriminations ? Animé par Vanessa Bavière  et Mathieu Laferriere.

Peu de recruteurs résistent à chercher un candidat sur les réseaux sociaux et ce qu'ils y trouvent peut influencer sa décision. Un recruteur raconte avoir vu une photo de profil Linkedin montrant son "propriétaire" dans son bain tourbillon. Une autre candidate montrait fièrement toutes ses soûleries sur son Facebook public. Les exemples sont nombreux.
On apporte un bémol : une étude a montré que les gens extravertis sur Facebook faisaient de bons employés en général malgré l'impression donnée par leurs photos olé-olé.
Personnellement, je pense que la recherche Google entretien les mêmes réflexes qui se faisaient lors du tri de CV ou à l'entrevue, ex. nationalité perçue du nom, adresse, âge donné par les diplômes, etc. mais qu'elle permet d'aller plus loin avec les photos, les publications, les "j'aime", etc.

Non, le recruteur n’est pas psychologue Deuxième atelier original animé par Jean-Baptiste Audrerie.

La relation entre recruteur et candidat contient a une contradiction : on doit évaluer les compétences tout en essayant de créer un lien, à la fois pour mieux l'évaluer et le convaincre de travailler pour l'entreprise s'il convient au poste. Désamorcer le stress de l'entrevue aide à créer ce lien. Pour réduire le stress, on entend en exemple de parler d'entrevue exploratoire plutôt qu'entrevue de sélection, ou de donner le "lead" au candidat. Ces efforts donnent plus de vérité dans les échanges.

On remarque que le recruteur se concentre parfois trop le "feeling" négatif plutôt que celui positif... Et on se questionne : le recruteur va-t-il devoir passer d'identifier des attitudes plutôt que des aptitudes?
Un des participants dit ne plus faire d'entrevue classique : il ne sort le CV qu'après une demi-heure d'échanges. Une autre apprécie beaucoup l'informel avant et après l'entrevue pour aider à compléter ses impressions du candidat. On adapte l'évaluation à des réalités nouvelles : ex. on note la capacité d'adaptation de l'immigrant.

Club du livre d'affaires avec l'auteur Olivier Schmouker qui porte sur son livre Le Cheval et l'Âne au bureau, initié, organisé et animé par Micheline Bourque.

M. Schmouker suggère, pour implanter tout truc de productivité trouvé dans un livre d'affaires de proposer un trois semaines d'essai à l'équipe. Ceci permet de se faire une idée rapidement de l'effet et de passer par-dessus les premières réticences.
On se questionne pourquoi ces trucs, prouvés, parfois très connus, ne sont pas implantés ? Parce que le changement fait peur...
En terminant une idée originale pour augmenter la bonne humeur d'une équipe : faire une feuille de compliments gratuits : comme une petite annonce avec des compliments au lieu des numéros de téléphone, voir la photo à droite...
M. Schmouker avait été surpris de l'impact, du nombre de petits papiers qui avaient trouvé un propriétaire durant la journée.

Le vidéo complet de l'évènement Club de lecture de Micheline Bourque est disponible en ligne en cliquant sur ce lien.