lundi 30 avril 2012

Les étudiants sont comme les jeunes entrepreneurs - édito

Note : ce texte a été écrit suite à la grève étudiante de 2012.

Depuis que les étudiants sont en grève, je trouve très intéressant de les voir prendre leur place.
Allumés, mobilisés, qu'on soit d'accord ou non avec leurs revendications, on ne peut leur reprocher leur apathie! Je me demande si ce sont les mêmes qui reprochent habituellement aux jeunes leur manque d'initiative et qui sont maintenant fâchés de les voir descendre dans la rue...

Il n'y a pas que les étudiants qui prennent leur place, je le vois de plus en plus chez les jeunes gestionnaires. Il y a quelques jours, lors d'une discussion avec des "héritiers" d'une PME, l'un d'eux a bien décrit l'état d'esprit de son père à ce sujet. "Je suis de plus en plus impliqué dans les décisions et j'amène de nouvelles idées qui marchent, qui font aller l'entreprise plus loin". Son père a dit qu'il se sentait comme à côté d'un train qui va à 200 km/h et il ne sait plus comment y embarquer. En même temps, il est bien d'accord que ses jeunes sont sur la bonne voie, mais il n'y trouve plus vraiment sa place...

Lorsqu'ils se sentent dépassés par un plus jeune, la réaction de beaucoup de gestionnaires (et politiciens?) est souvent de lui mettre des bâtons dans les roues. Beaucoup d'énergie est ainsi perdue dans les équipes. Comme dans toutes les situations délicates de gestion, un bon gestionnaire devra alors se mettre à la place des parties au lieu de les juger en fonction de son propre système de valeurs.

Vous avez plus de 40 ans ? Rappelez-vous comment on se sentait à 20 ans, et comment on trouvait les vieux (de 30 ans et plus!) lents, rigides, incapables de s'adapter à de nouveaux concepts. Un peu comme le gouvernement Charest et les étudiants... Eh bien c'est rendu nous les vieux, et c'est rendu à nous de travailler avec eux plutôt que contre eux. Parce qu'eux ont bien besoin de sagesse, d'expérience, d'un deuxième point de vue, en autant que ça soit un échange, et non un monologue, un travail d'équipe plutôt qu'un statu quo. N'est-ce pas Mme Beauchamp?

Mis à jour en 2015

jeudi 19 avril 2012

Nouvelles formes d'apprentissages

Hier j'ai assisté au web2biz, qui portait sur l'organisation d'un évènement 2.0. Cette rencontre organisée par des passionnés (v. note 1) vise les échanges entre des professionnels du web et des gens d'affaires intéressés par ce que l'internet et ses applications peuvent apporter. Ma collègue Sandrine Théard et moi voulant organiser un évènement 2.0 cet automne, on nous a généreusement proposé de faire de ce web2biz un échange pratique sur ce thème avec le groupe.

Les présentations d'Adrien O'Leary et de Mathieu Laferrière, expérimentés dans les évènements 2.0, ainsi que les questions et discussions du groupe, ont su mélanger projets futurs et cas vécus pour faciliter notre apprentissage rapide. Depuis les stratégies pour aborder les participants potentiels, aux coûts à prévoir en passant par les outils web à utiliser, nous étions nombreux à noter les points utiles, que ce soit sur papier ou Ipad!

J'ai été fascinée par ce partage des pratiques, ce mélange de concret, immédiatement applicable, et de créativité, permettant de rêver un peu à ce qui pourrait se faire dans le futur ou d'initier des améliorations à tester sur le terrain. Les différents point de vue autour de la table nous ont permis, à Sandrine et moi, de faire faire des pas de géant à notre projet en quelques heures seulement.

C'est d'ailleurs un des buts de notre projet, dont le thème sera le recrutement : Sandrine et moi voulons offrir aux participants toute la force de ce partage des connaissances non conventionnel. Sous cette forme innovatrice, il permet de transmettre rapidement les apprentissages utiles de la majorité du groupe à tous les participants.

Si vous avez de l'intérêt envers le recrutement, ne manquez pas l'occasion d'y participer, l'invitation sera affichée ici sous peu !

PS : un résumé des notes prises durant le web2biz sera également publié très bientôt sur ce blogue.

Note 1- si vous vous intéressez aux technologies de l'information, je vous recommande les blogues de ces passionnés qui ont démarré le web2biz ou y contribuent fortement depuis : Mathieu Laferrière, Pascal Veilleux, Luc Gendron et Adrien O'Leary.

mercredi 4 avril 2012

RVER - nouvelle obligation pour les employeurs

Dès 2015 les employeurs québécois de 5 employés et plus devront offrir le RVER. Le nouveau Régime Volontaire d'Épargne Retraite (RVER) touchera environ 2 millions de Québécois et beaucoup d'employeurs, soient tous les employeurs comptant 5 employés et plus et qui n'offrent pas déjà un régime de retraite.

Délais
En vigueur dès le 1er janvier 2013, les employeurs touchés auront jusqu'au 1er janvier 2015 pour l'offrir à tous leurs employés admissibles. Le taux de cotisation suggéré sera graduellement augmenté de 2013 à 2017.

Fonctionnement pour l'employeur assujetti
L'employeur devra offrir le RVER à ses employés à son emploi depuis au moins un an. Il devra choisir un programme, inscrire ses employés et gérer les retenues, et le respect de ces obligations sera surveillé par la Commission des normes du travail. L'employeur pourra verser ou non une part, à son choix, et il aura des avantages fiscaux à le faire (cotisations non assujetties à la taxe sur la masse salariale et déductibles d'impôt). Ces cotisations seront immobilisées dans le RVER de l'employé jusqu'à la retraite.

Pour l'employé
Les employés seront automatiquement inscrits au RVER, mais ils auront 60 jours suivant leur inscription pour se retirer du régime. Jusqu'à 2015, la participation par défaut de l'employé sera de 2% des revenus, puis montera graduellement à 4% en 2017. Par exemple, quelqu'un gagnant 50 000$ versera 77$ aux deux semaines. Les employés pourront changer le taux ou même arrêter temporairement leurs cotisations au Régime. Ces cotisations ouvrent aux mêmes déductions d'impôt que les REER. L'employé peut faire des retraits sur les sommes épargnées, mais ces retraits sont imposables, comme pour le REER. L'employé peut continuer à cotiser à son régime même s'il change d'employeur.

À suivre...
Ce programme est également accessible aux 600 000 travailleurs autonomes, ce qui porte à environ 2 millions le nombre de Québécois pouvant être couverts selon La Presse. Également disponible pour les simples épargnants (ceux travaillant pour des entreprises de 4 employés et moins par exemple), il devrait offrir un meilleur rendement en raison de frais de gestion moins élevés, exigence du Ministre des finances québécois. Du côté des employeurs, ceux-ci l'utiliseront-ils comme outil de reconnaissance ? Pour voir ce qui en sortira vraiment, rendez-vous en 2025...

Pour plus d'informations, voir ces articles parus dans La Presse en mars 2012 :
Le RVER en 15 points
RVER: un nouvel acronyme pour 2013