Gestion des ressources humaines au Québec. Contenu varié, approche créative et pratique de mon expérience en PME surtout. Également quelques éditoriaux sur le thème des ressources humaines responsables.
mardi 13 avril 2010
Adieu à Michel Chartrand, syndicaliste
Michel Chartrand, syndicaliste bien connu, s'est éteint aujourd'hui à l'âge de 93 ans.
http://www.radio-canada.ca/...
La lecture des nombreux articles portant sur cet homme nous ramène à la fois à une époque où tout était à bâtir et aux idéaux importants qui ont lancé le mouvement syndical québécois. Gérald Larose, ex-président de la CSN, dit dans l'article de Radio-Canada que Michel Chartrand était un novateur dans le mouvement syndical. « C'est lui qui a ouvert le mouvement syndical sur un ensemble de causes sociales », dit-il, identifiant notamment les causes des chômeurs et des locataires, de la démocratie, des politiques publiques et de certains dossiers internationaux. On mentionne également souvent que M. Chartrand était un libre-penseur.
Travaillant plutôt pour les employeurs, je sais que certains trouvent les syndicats trop forts et les règles trop présentes, et il est vrai que pour la PME d'aujourd'hui, ces deux forces peuvent représenter des contraintes (trop ?) exigeantes. Mais aujourd'hui, souvenons-nous plutôt de leur raison d'être.
Les syndicats modernes sont apparus à une époque où les abus de toutes sortes étaient innombrables, lorsque le travail des enfants, les accidents de travail évitables et l'exploitation des travailleurs au bas de l'échelle étaient très fréquents. Demandez à ceux qui l'ont connu de vous raconter le monde du travail d'avant les années 60 : c'est fascinant et un peu effrayant de penser à quel point c'était facilement accepté par la société. Certains pensent que le rôle du syndicat est aujourd'hui dépassé, je crois qu'en leur absence il serait facile de revenir en arrière parce que l'humain oublie rapidement ce pour quoi ses parents se sont battus. Les groupes de représentants des travailleurs font partie de l'équilibre des pouvoirs et sont nécessaires à une saine démocratie. Par contre, ils ne sont pas non plus sans faute. Plusieurs syndiqués et leurs dirigeants semblent avoir eux aussi oublié la raison d'être du syndicalisme et ne plus vouloir sortir de leur zone de confort.
C'est une raison de plus de saluer le courage et la force de caractère de Michel Chartrand, qui a contribué à faire changer les choses, et marqué ainsi l'histoire du travail au Québec. Aujourd'hui, ces acquis, pour lesquels tant de gens comme Michel Chartrand se sont battus, ne doivent pas être oubliés parce que certains en ont abusé. La raison fondamentale de ces batailles était le respect du travailleur, qui doit être remis au premier plan. Ce respect, je le souhaite réciproque, et au coeur des futurs changements du monde du travail.
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