Autre aspect important, dont on ne parle jamais, ce sont les effets anti-recrutement de l'entrevue. Qui aime cette étape exigeante qui entraîne stress, peur d'être jugé ou rejeté ? Quand on est sur le chômage, on n'a pas le choix, on tolère, mais quand on est en emploi ? Seulement si on est vraiment malheureux dans son poste actuel, et encore...
Pourquoi? Il y a le stress d'être évalué. Ensuite, le processus prend pour acquis que le candidat est désespéré de trouver un emploi. Ainsi on trouve plutôt normal que le candidat accepte tout ceci :
- se déplacer chez l'employeur au moment qui convient au recruteur
- ne pas être en retard, et attendre parfois
- passer 2 ou 3 entrevues, souvent devant plusieurs personnes
- subir tests, vérification des emplois antérieurs et dossiers de crédit/criminel
- être questionné, "challengé", noté et jugé
- courir le risque d'être rejeté - une crainte souvent inconsciente mais puissante
- ne connaître la gamme de salaire offert qu'à la fin de l'entrevue
- devoir négocier son salaire et ses conditions de travail
- attendre longtemps ou ne pas recevoir des nouvelles par la suite
Imaginons que nous sommes le client d'une agence de voyage, accepteriez-vous de devoir prendre rendez-vous et ne savoir qu'à la fin le prix de la croisière? Et faire fouiller votre dossier de crédit avant même d'acheter? Se questionner sur "l'expérience-candidat" en tant que client, en cherchant à se mettre à sa place (voir également ce texte), est la première étape pour commencer à adapter son processus d'embauche.
Puisqu'on développe de plus en plus de moyens pour trouver les candidats passifs, il faut maintenant adapter l'entrevue à cette nouvelle réalité. Ne manquez pas le prochain billet sur les étapes d'une entrevue qui permet de réduire ses effets "anti-recrutement".
Mis à jour mai 2017
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