mercredi 10 octobre 2012

Vêtements au travail, liberté ou pas ? partie 2

Dans la partie 1 (cliquer ici pour voir tous les textes de la série Vêtements), j'ai écrit qu'une politique ne pouvait empêcher les discussions sur les vêtements des employés, mais qu'elle pouvait aider à les diminuer. Rappelons qu'une politique seule ne peut créer un changement lorsque les enjeux sont élevés, par exemple dans les relations entre les personnes, la rémunération et ce qui touche l'identité personnelle.

Déjà dans l'habillement, les règles sont difficiles à définir clairement. Pourquoi un jeans propre à 170$ est-il interdit et pas un chandail laid à 10$? Qui juge de la décence, notion qui varie selon les personnes, l'endroit et même d'une année à l'autre? On peut imposer un uniforme, ce qui se fait beaucoup en usine et dans les entreprises grand public (services, restaurants, boutiques). On peut aussi définir les grandes lignes de ce qui est attendu, souvent dans une politique qui peut être écrite ou verbale et qui contiendra :
  • Les objectifs  : respect des clients, image de l'entreprise, harmonie de l'équipe...
  • Les règles légales ou sécuritaires : port d'un tablier, bottes à cap d'acier
  • Les grandes lignes du code : vêtements corporatifs avec les clients, vendredi
Dans les entreprises un peu plus grandes ou traditionnelles, on peut ajouter les points suivants :
  • Exemples de ce qui est souhaité, accepté et non accepté
  • Droit de l'entreprise d'exiger des correctifs en cas de non respect
  • Conséquences lorsqu'un employé ne respecte pas un avis de son superviseur
Dans tous les cas la clé sera l'application équitable et logique de la politique. Si un employé étire l'élastique, les autres sauront que la politique n'a pas à être totalement respectée... C'est le superviseur qui fera la différence avec ses actions, par exemple en retournant un employé à la maison sans salaire tant qu'il ne porte pas les vêtements ou les protections appropriés.

Le gestionnaire devra quand même justifier ses directives auprès de la nouvelle génération, dont les parents ont souvent dû négocier chaque morceau de linge le matin au lieu de l'imposer une fois avec une taloche. Il est également dans la nature des jeunes de remettre en question les règles "anciennes", en particulier pour quelque chose d'aussi personnel que les vêtements.

Mais plus la politique sera claire, appliquée équitablement et laissera une certaine flexibilité aux employés dans leurs choix, moins de discussion il y aura.

Écrit en octobre 2012, révisé en mai 2015

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